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07.02.2006
Le Socle Instable
L'ouverture d'un blogue: un peu à cause de cette lecture passionnante que je viens de faire sur un autre blogue, celui de Paul Labrèche, auteur qui par ses mots invitants vient de m'envoyer en orbite autour d'un autre univers de mots; c'est ce qui arrive, tôt ou tard, quand on a la vieille manie de se promener toute seule dans les ruelles étrangères d'une Littérature jaunie par la Lumière Spectrale d'un Beau Matin de février, et que l'on se retrouve au cœur d'une traboule lyonnaise, un peu comme dans les Méandres de ce Jeune Auteur qui nous était jusqu'ici inconnu. Avec LE SOCLE INSTABLE, j'espère bien me redonner un Outil Utile, un Ustensile indispensable, pour faire de la Grande et de la Petite Cuisine, avec une Spatule qui cuisinera, à feu modéré, l'Amour des Mots, ceux qui parfois s'adoucissent des mœurs à saveur insipide, comme ceux qui s'épicent aussi d'une certaine truculence impavide; ceux qui reposent également sur une autre sorte de spatule, ceux qui s'étaleront ensemble sur la Toile Géante, par leurs couleurs pré-sélectionnées sur la Palette des Odeurs du Cœur...
C'est la Nuit que l'on se ment, que l'on se croit Maîtres du Temps.
Simon Gingras
09.02.2006
Les Claviéristes
Nous somme tous de bons (ou passables) musiciens dans ce grand orchestre de " blogosphériens ", cependant il y a un hic: on joue tous du même instrument: le Clavier, celui qui a remplacé la Machine à Écrire et la Plume. Certes, il y en a de plus élégants que d'autres, des plus rapides comme des plus intelligents, mais dans l'ensemble, le bruit de leur cliquetis abrutissant parfois, résonne à peu près toujours pareil dans nos oreilles de lapins et de lapines...Et que l'on soit entrain d'écrire un " Opéra en trois actes ", ou une simple chanson POP, une série-télé ou une pièce de théâtre, ou encore un recueil de poésie, ou une demi-douzaine de nouvelles, pour aboutir quelques fois au GROS roman, (ou au pire à un discours pour le Pape, ou mieux, un manifeste pour le Rap) il reste que l'Écriture est, et sera; et que ce soit par le Son Divin qu'émet les mots d'un Claviériste encore Inconnu, ou encore par celui d'un Maître du Verbe Absolu, on lira, on lira...Et on lira ce qu'on voudra, plus on en discutera, plus on lira...LE SOCLE INSTABLE vous parlera de ces Écritures, celles qui emplissent plusieurs compartiments de la petite tête d'une Lectrice Complice...
11.02.2006
Comme le premier geste
C'est évident, on écrit beaucoup mieux quand on est détendu, complètement concentré sur ce qu'on fait, quand il n'y a pas de trace de peur.
Jean-Philippe Morin, alias Darnziak, ou le Philosophe blogueur à ses heures,
dans Une aiguille pour me dégonfler
Qu'écrire après avoir lu une telle envolée ? Des mots, d'autres mots, les miens, ceux qui veulent répondre à cet écho venu de la Grande Cité. L'Écriture, comme un premier geste pour l'À-Venir, et pour le second, celui de mourir à l'ouest de ses souvenirs. Au nom d'un certain plaisir qu'Elle procure, comme de celui d'un martyr qu'on endure. Écrire comme un sourire et comment en souffrir; pour aller et venir; pour partir puis revenir, comme pour presque tout vous dire ou simplement pour essayer de ne plus se contredire...
Au tout début de l'Écriture on apprend à tracer son nom, c'est après qu'il faut le faire. Le mien ne l'est pas encore, puisque je me sers d'Elle comme d'un ustensile de Survie dans la forêt de mes Ombres. Avec son fil tranchant, je coupe, découpe, tranche, dépèce et... pique, à l'occasion. Ce n'est pas Elle qui me sert, c'est moi qui la serre, et sa vis et sa pince. Parce qu'elle a tendance à régner ici, fine seule, dans son décor glacé de faux miroirs, encombrée par mille toiles d'araignées; elle se fait donc illusoire. Mais elle règne aussi dans un autre compartiment, un peu comme dans les traboules secrètes de Lyon, avec les mots tissés des jeunes tapissiers, qui en changent parfois son lugubre décor. Ces auteurs eux-mêmes bien cachés, entre leurs claviers et mon moniteur...Eux qui règnent dans leurs temples à bon marché, eux qui saignent des mots, punis comme des exemples. Les lire, les dé-lire les prendre et les dé-prendre; ces mots sourds muets, ces mots aux doigts gourds, mots de suspension... et d'interrogations; mots qui reposent entassés dans les garde-robes oubliées...
Avant les débuts de l'Écriture, il n'y avait aucune trace, et donc encore moins d' " efface " que celle d'un Néant Parfait qui portait parfois ses gants blancs; Néant gênant, Nain géant, nain fini, nain nourri par ses espacements...Ces mots me sont venus pendant que je vidais l'Étique de mes tiroirs remplis à ras bords, le plastique inesthétique de mes armoires antiques et les tics du Vide Glacé de mes faux miroirs. Inexplicablement, l'Écriture me rapporte autant de plaisirs que de plaies, mais également me procure force et désir ainsi que délires et paix. La Prose et la Poésie, sœurs jumelles; comme l'Une et l'Autre, se suspendant l'Une à Elles, nourries par leur Amnésie Totale, qui entretiennent un désaccord partiel avec l'Auteur qui les invente, et qui parfois le mettent en rage, ou le mécontentent.
Auteur, tu n'es pas seulement lu, dis-toi en quelque part, que tu es aussi aimé.
L'Imaginaire n'est pas si fragile que ça. Il n'a pas besoin de rituels aussi crispésJean-Philippe Morin
15.02.2006
En feuilletant la Marguerite
Réminiscence
On achète pas l'amour; on le loue, on le love, on le loft, on le lange; puis on lui enlève sa robe; c'est alors qu'on le dérobe, qu'on l'enroule, et qu'on le dérange...
Dès qu'un mot est dit d'une certaine façon l'amour existe. Il est écrit. On croit ça.
Yann Andréa
Cet amour-là
***
Hier au soir, au nom de cet amour-là, que plusieurs célébraient ou cérébraient, j'ai pris le temps de relire quelques passages qui portaient sur l'Écriture et l'Écrivain, passages que Yann Andréa écrivit avec toute la passion patiente qu'il vécut avec cette " hauteur "...un bonheur d'occasion...
Je suis d'accord, c'est impossible de vivre avec moi, avec un écrivain, c'est impossible, je le sais, partez, il faudrait avoir un génie formidable pour vivre avec moi, bon tant pis. Vous ne me supportez plus, je comprends. Prenons un dernier verre ensemble.
(Duras à Yann)
...laissez-vous faire, laissez-vous emporter, regardez comme je fais, moi, je ne m'occupe de rien, on me parle du style Duras, comment vous faites etc. je ne fais rien, justement. J'écris. C'est tout. Il n'y a rien de sacré. Ni les mots ni vous ni moi. C'est autre chose. Atteint par inadvertance. Et parfois on y arrive malgré soi, la phrase est là, écrite, et elle ne veut rien dire, elle veut dire autre chose que l'on pressent, elle fait voir parfois très clairement quelque chose.
***
Il y en a plusieurs autres, mais je préfère laisser ici l'espace libre, libre de trop de mots...et récupérer les restes salissants du Saint-Amour, oubliés ici, sur la Nappe Immaculée du Texte Retrouvé.
15.02.2006
L'Odeur du Lierre
Dans une nuit sombre et bleue, au bord d'une petite rizière, la statue mortifère d'une vieille romancière recouverte des cendres de sa propre poussière, sentit poindre sous elle le corps lisse et nu d'une jeune pierre gravée de l'odeur printanière. Steiner poussa comme le lierre enserrant autour de ses larmes salifères, pleurs dérivés du bordel de ses courtes prières, bords adorés de sa Mer. C'est là qu'ils s'aimèrent plus qu'ils s'égarèrent; corps attenants, baignant dans la pleine lumière; et puisque c'est ici que jamais ils ne se quittèrent, c'est là aussi que together, ils se séparèrent...Marguerite, enveloppée de l'odeur verte du jeune lion de lierre et des feuilles asséchées de ses anciens bréviaires, ensevelie presque vivante dans la cave humide de sa froide bière, repense à Yann Andréa Steiner, et à tout cet amour-là, celui qui à jamais nous la régénérera...Aimer, sans peur et sans misère, voilà à peu près tout ce qu'on retiendra de ce mystère.
L'Étincelle du Libraire
L'étincelle dans les yeux du jeune commis-libraire, là où je vais souvent y recueillir quelques livres de chair (en papier non-usagé), m'a convaincue de la sublime complicité qui existe entre celui qui écrit, celle qui le lit et celui qui les relie....
Les yeux du Lecteur-Libraire se sont allumés à la simple question : " Il n'y aurait pas quelque chose de spécial, que vous avez lu dernièrement, que vous pourriez me suggérer ? " On aurait dit que cette étincelle venait tout simplement de réchauffer toute la Librairie. Presque immédiatement, il me proposa LA CONJURATION DES IMBÉCILES (A confederacy of dunces), de John Kennedy Toole, un auteur que je ne connaissais pas. John Kennedy Toole, avec un tel nom, on a convenu tous les deux qu'il aurait pu être facile, pour lui, de se faire publier, mais non, tel ne fût pas le cas pour ce jeune auteur américain, qui s'est suicidé à l'âge de 31 ans en 1969, parce ce qu'il se croyait " un écrivain raté ". À ce moment-là, j'ai eu une petite pensée pour Tristan Egolf (Le seigneur des Porcheries/ Lord of the Barnyard), lui qui a commis le même geste irréparable, en mai 2005, presque au même âge. Tout ceci, parce que le jeune libraire avait retenu que j'avais fait la lecture de ses deux romans l'été dernier..." Je pense que vous aimerez beaucoup ce livre de Kennedy Toole", a-t-il ajouté...
Walker Percy, auteur récompensé pour son premier roman, LE CINÉPHILE (The Moviegoer), s'est vu remettre le précieux manuscrit par la mère de l'auteur décédé. Après trois lectures, se dit: " Il n'est pas possible que ce soit aussi bon ". John Kennedy Toole s'est mérité le prix Pullitzer, mais bien évidemment, il ne s'est pas vu lui-même se le faire remettre, puisqu'il le reçut qu'une douzaine d'années plus tard, à titre posthume...Et parce que le Jeune Libraire me l'a judicieusement suggéré, je lirai avec le plus vif des intérêts ce jeune auteur, que je ne connaissais pas...encore....C'était ma découverte du jour...
Et pour me faire un véritable moyen plaisir de lecture, je me suis payé L'AQUARIUM DE LA NUIT, de l'inépuisable Victor Hugo; recueil condensé de quelques 80 courts textes en prose, tirés de l’œuvre gigantesque du père des Misérables, publié aux éditions Interférences. La couverture, détail d'une gravure de Bruegel, vaut presque à elle seule qu'on se procure ce bijou littéraire. Il était déjà paru dans les années cinquante, Guy Lévis Mano, poète et imprimeur bien connu des bibliophiles de l'époque, l'avait édité; en voici deux extraits, choisis au hasard:
LA RÊVERIE EST UN CREUSEMENT. ABANDONNER LA SURFACE, SOIT POUR MONTER, SOIT POUR DESCENDRE, EST TOUJOURS UNE AVENTURE. OÙ SONT LES ABÎMES? OÙ SONT LES ESCARPEMENTS? POURQUOI NOUS CONTENTONS-NOUS DES ASPECTS PLATS DE CETTE TERRE ET DE CETTE VIE ? IL DOIT Y AVOIR QUELQUE PART DES TROUS EFFRAYANTS, DÉCHIRURES DE L'INFINI, AVEC D'ÉNORMES ÉTOILES AU FOND, ET DES LUMIÈRES INOUÏES.
Et même si le jour ne fût pas totalement ensoleillé à Québec aujourd'hui, il le fût quand même...dans le cœur de la Lectrice, mais d'une toute autre manière, se vivant intérieurement depuis la lumière de l'Étincelle Joyeuse du Libraire...
22.02.2006
Mon Misérable
Mon Misérable fût si près de Dieu qu'on lui vola à même son orbite, le Blanc, sclérotique de ses yeux Mon Misérable, qui vécut heureux, dans le Gîte de mes Aïeux, devint plus tard Mitard Unique de ses Bossus et des Quêteux, des vieux Gueux, et de nous deux.... Mon admirable Géant, Ô Baobab, debout, et seul à sa table, maniant des feuilles drabes, de ses mots affranchis et inépuisables, du socle instable au seuil les trie, affable... Puis les ramasse une à une, en un clin d’œil inconcevable, pour d'un grand coup de treuil en faire saigner, du deuil des écueils d'épiques romans ou de simples recueils... Devant la Porte du Paris des Notables, ou bien derrière celle de ses Misérables, y construisit pour Notre-Dame, à la merci des sans-abri, une fable mémorable, un histoire monumentale, une cathédrale immuable pour nos futures poésies Trying to walking in your footsteps...
à Victor et Lévis, simplement pour les saluer
Inspiré de " Pour Saluer Victor Hugo de l'inépuisable
Victor-Lévy Beaulieu
22.02.2006
Emblavures
Plus qu'un seul mot pour me faire vivre:
E M B L A V U R E S;
le Reste n'est que
P O U R R I T U RE
1 er octobre 2000
extrait de mon unique manuscrit envoyé chez un éditeur
25.02.2006
Être
Sa littérature était sa théorie, il avait besoin d'elle pour ÊTRE, et pour ÊTRE ÉPERDUMENT comme il dit de Dieu...Deux jours avant sa mort, Hugo avait écrit une dernière fois dans son journal: AIMER, C'EST AGIR.
Victor-Lévy Beaulieu
Pour saluer Victor Hugo
Dans les bois profonds brillent des flambées; Un vieux cimetière est sur un sommet; Où Dieu trouve-t-il tout ce noir qu'il met dans les cœurs brisés et les nuits tombées ?
V.H.
À part ÊTRE, à prime abord, d'accord avec votre " bas-de-soi ", avec qui voulez-vous donc que je dorme, et que " je-me-moi "? Comme ce qui rassemble le jour à la nuit, selon ceux que l'on voudrait toujours ici, apparaître AILLEURS, sans vous ET sans nous, dans l'Ombre de ceux qui gèrent la nef des fous... AH! pas reître pour un traître sou, du Chant du coq à l'entre chien et loup; AH! paraître aussi seul que soûl, cœur souverain couronné de vos atouts. Ne jamais ÊTRE du bord de l'aloi qui privilégie les langues de bois au détriment de celles de l'Émoi. Ne jamais ÊTRE tout à fait comme CELA, parce que CECI, de RIEN qu'il était, deviendra, parce que CELA, du TOUT, désormais en sera... ÊTRE, à tout prix, peu importe ce qu'il en coûtera. ÊTRE avec le Sujet accordé, l'avoir tout contre soi.
12.03.2006
La Salamandre
Djinn in La Salamandre
LE DOUTE EST UN HOMMAGE QUE L’ON REND À LA VÉRITÉ.
Ernest Renan
À vous Monsieur Wharton, ainsi qu’à Pica et Bougainville, qui jamais ne cesseront de voyager au cœur de votre Jardin de Papier. Et à toi, DFD, Coyote de mon Inquiétude bien-aimée, mon " bas-rouge " préféré...;-)
Sur le seuil du Jeune Libraire, tout ce qui est abîmé brille;
La Persistance qui se fait muette, et l’Immuable qui devient mobile…
***
Dans la fausse Éternité d’odeurs agonisantes, se teinte celle de l’illusion parfaite et préférée, celle qui contient en Elle sa propre éternité, avec tous ses imprévus comme sa Constante…
En alternance avec les mots de l’auteur, créer pour lui, et vous très chers lecteurs, le réseau fragile des belles grandes lettres, celles qui remplissent le Cadre Moderne de l’Imprimeur, via le caractère unique de Pica, son fidèle ambassadeur
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La Salamandre, petit dragon de fer, en lieu de la Chimère, qui vit seule dans le rouge et le vert, sans se consumer, même l’hiver, attise la flamme incarnée des beaux brûleurs de livres invétérés; Ceux qui sans nous le demander nous la ravivent du plus profond de leur enfer, ce pour quoi leur abolition encore incomplète, et donc désuète, sera un jour nécessaire…
***
Et l’Amour, comme une simple inspiration, contre le reste de tout ce monde en mer… L’Amour qui, comme une puissante érection, contribue à la construction finale de l’Amer, bâtiment fixe et visible, immuable point de repère. Dans la Chair vive et amollie, du seul désir véritable de l’âme : l’Éclat de la Vérité Éternelle
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Des livres infrangibles aux mots les plus fragiles, le Livre à Clef dans le cadre ébranlé d’un imprimeur peiné qui les regarde encore une autre fois se rassembler, un peu dans n’importe quel ordre, comme des frères qui se mordent mais presque toujours à l’amiable…Sur le corps, le cran, sur le dessus, l’approche, et pour toujours en finir avec elle-même, dans l’œil glacé de son propre caractère, au bas de son socle stable, la Lettre et son pied Comme dans une fissure qui se lézarde, un autre amour infini qui nous hasarde...
Dans la lumière glauque du Carnaval de l’Incertitude avec tout ce qui brille et rauque dans la fange des mauvaises habitudes : La petite musique des choses cassées…
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Dans le vent du doute de l’Instable, un ange passe; Il terrasse les brumes tenaces de son Réel qui, hélas! se panache des sédiments vétustes venus du Ciel; Dépôts au fond des eaux dormantes et de nos âmes errantes…
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L’enivrer en haute mer ce Livre de l’eau-mère; Et dans un mouvement oscillatoire, l’imprimer enfin pour vivre son dé-boire; Ce Livre, comme l’Onde elle-même, insaisissable, qui se délivre en Elle, imbibé de son Petit Monde…maussade Alam ou Zohar, impossible et imaginaire, Il’bal, Livre fabuleux, Livre inimaginable, libre comme l’air, libre comme mes vers, semblable à celui qui a immigré ICI cet hiver, dans le courant des jours de ce froid hiémal…
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Almanach d’un Désir qui se métamorphose en livre d’histoires; Silence qui nous repose : Histoires saintes comme celles de la Petite Enfance; Contes lumineux pour l’Œil baigné de ses fractales, Parfait Régal que propose cette Lecture Idéale
***
Dans les pages amarrées au Port des Infidèles, ne l’avoir imprimé que pour Elle, ce Formulaire des mille choses, mais également pour un petit groupe qualifié de fidèles, mais d’abord et avant tout pour Pica, la Fille du Modèle… Et pour ce qu’il nous en restera à faire comme à défaire, toujours le refaire, pour le redéfaire, ce Livre tout à l’envers; Pour le remettre à sa place, sur sa tête, un peu de travers, à bord de l'I N D É F I NI M E N T, Corsaire de mots qui traverse le Temps…
***
Dans les flammes glacées de son désir, là où le Chaos a ordonné ses intentions, s’étire lentement au long des 1000 lieues, la veine de fer bleu du jeune Dragon en feu… Dans le plus profond de son fleuve, vers la lointaine Cité des aveugles, voguer au-delà de la Terre neuve, voyager au Gué d’un désir meuble…
Ensemencé dans le Serpent Fin, imprégné par son miel ou son venin, le Tigre peut maintenant ouvrir de ses mains le cercueil fermé de nos rêves trop humains…
FAN KWAE LO, démons venus de l’Étranger, éclos d’un monde low, composé de 1 et de 0; Dans le bruissement invertébré du Pli Soufflé, mêlée de mots sauvages, odeurs des alcôves, sombres ravins dévalés par les bêtes fauves
Coquilles d’œufs de colibris broyés, ailes gelées de libellules assassinées, nids de guêpes aux pellicule cendrées : Envolée divine des mots qui agressent dans le Jardin de la Perfection Céleste
Tout comme dans le feu de la Respiration et le Vent dont nos entrailles sont bénies, déverser un peu d’huile de coude à coude pour corriger une Ode dont la morve pisse dans l’Intime de nos humeurs procréatrices
Comme plusieurs des couches étendues nues sur l’Infiniment, la superposition des tons cuivrés sur la Blancheur de nos néants
Couleur de terre cuite d’un suant sculpteur de mots sur celle de la peau d’albâtre des jeunes vierges os ; Les pages Tatouées de la Splendeur du bas-rouge, flamboyantes, fébriles, à même sa lueur brûlante de son sang perlant des veines qui me ramènent à son cœur, celui que ses poèmes bleus firent de son Souvenir ravageur…
Au Palais des Merveilles, sous l’Arc de la Colère, ou au Temple du chocolat dans le Mur de la Nuit claire, on tissera un nouveau karma de ces somptueux fils de kamma...
Fibre intime d'un Continent qui s’éveille sur la Toile indiscrète de nos E-Mois, pour tresser le chapitre dans le chapitre, à la poursuite du Chapitre des Chapitres…
Parfaits et fascinants, et bien réinsérés dans les merveilleuses boîtes de papier, ces chapitres qui contiennent en eux tout le Possible Inespéré des Aveux…
Au détriment d’une suite d’amants oubliés, celui qui détiendra pour ses Invités Invisibles, le cœur plus faible mais rebelle d’une lectrice comblée, celui qui lui adressera le sien, coupé d’une de ses ailes…
***
Dans les spirales capricieuses des traces de nos pas perdus, deux êtres pareils comme EUX, deux personnages majestueux…
Encastrés dans le Cadre fragile de Saint-Foix, enroulés et fossilisés comme l’ammonite: Flood, Irena, et la jeune Pica, trio sélecte, nobles imprimeurs d’une élite "intellect ", fondateurs d’un simple nouveau lectorat…
Issus de la quantité illimitée de tous ces petits riens limpides, et de ceux qui causent les longues Conversations entre amis livides, calculés dans le Nombre d’Or qui naît ICI de la juste Proportion Divine, amis qui semblent sortis tout droit d’une Histoire avide de livres infinis, amis chaudement installés dans la Spirale croissante d’une Coquille vide…
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Comme un clair-obscur frémissant dans le Temps qui n’est plus là, lorsque l’Amour prend la forme de l'un de nos désirs naissants, il y a tout ce qui a jamais existé, Il y a tout ce qui n’existerait jamais, sauf ce petit quelque chose d’autre, celui qui ne valait peut-être rien, mais qui par terre brillait si bien…
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Dans le puits secret de notre grand monde hi-tech, le Feu pris en dedans de nos Petites Bibliothèques; Feux enfermant sous clefs les sons parfois muets et discrets des trop longues lamentations et de celles de nos plaintes, de nos crises d’angoisses, et de nos gémissements d’inquiets…
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IMPRIMERE
Ce qu’il nous restera de cette histoire à caractère unique : UN caractère, un seul ; un tout petit bloc vierge de misère; Surface plane, ABSOLUMENT IMPÉNÉTRABLE et magique, échoué un soir d’hiver sur les berges innés de l’Atlantique Qu’un vide caractère, petit bout de métal antique, issu du banc émissaire de nos jouets de brise-fer ; Morceau infinitésimal retrouvé par hasard sur le seuil désert d’un authentique Libraire…
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Et qui sait, Auteur fidèle du Lecteur, peut-être nous retrouverons-nous dans un prochain siècle de Lumières, en bas, à l’autre bout de ce fleuve-là, ou encore ICI, dans sa ville forteresse, qui, au demeurant, est restée, reste et restera, perchée bien haute sur le socle de son Rocher Bloc de Diamant Blanc qu’on aura rejeté au fin fond de son Océan de Révolutions, toujours si seul, NON pas encore indépendant; Kébek, là où il y aura toujours autre chose, et bien évidemment…une seconde Solution…
***
Et soyez assuré, cher Monsieur Wharton, que je serai comme cette Veuve Joyeuse, un peu comme l’était votre inoubliable Pica, c’est-à-dire absolument et infiniment heureuse…
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Ce Livre Infini par hasard, ne serait-il pas celui qui, avant LE JARDIN DE PAPIER fût peut-être celui-ci ? À peu près comme ceux-là, ou comme cet autre moi, quand il faisait pour être jeune encore de ce Sale Temps ? Après en avoir un jour brûler les pages jaunies de nos pourquoi pas, lire celles de ces jeunes auteurs sans renom, laissés à leur abandon…
LA CONJURATION DES IMBÉCILES, de J.K. Toole, roman imprimé, puis primé pour la postérité, immortalisé du feu de cet autre John Kennedy, décédé, parce qu’il n’a pu être à temps publié...
***
Par un bel après-midi de février de 1759, en plein hiver, le Premier VRAI Roman, qu’un jeune et aimable Libraire m’avait cordialement invitée à en ausculter le Nerf, une histoire revenant d’une Orléans en pleine guerre. Moi, Fée Noire entoilée et lectrice invétérée, sans cesse habitée par les esprits délabrés de ces anciens et nouveaux futurs suicidés, ne devrais plus me questionner à ce sujet, puisque madame de Beaufort, personnage secret, calfeutrée dans votre grand Jardin, nous l’admet :
" Tout ce qui se trouve dans cette pièce EST une question…"
***
Alors, taisons-nous, et puis faisons notre Guet, car il se pourrait bien qu’on aperçoive d’ICI, dans la Forêt humide d'un Inquiet, un Muet; Un Silencieux, qui nous fabriquerait peut-être un autre de ces mythiques Petit Poucet...
Petit, mais soucieux d’un détail charmant, gagnant du gros lot des mots itinérants ; Habile jongleur de rêves anabolisants, ardent semeur de mots " bulbillisants "; Coquillage amoureux d’une Mer remplie d’encre, et de tous les trésors de son Inépuisable Ventre
" Je ramène la vie depuis la mort "
(Devise des premiers imprimeurs)
L. Langlois
Québec, 1759
2 Commentaires:
Vous me redonnez encore plus envie de découvrir le "Jardin de Papier", chère Fée. Le jour où je l'aurai, j'imprimerai ce poème et l'y mettrai, texte dans le texte, pour me rappeler que vous y êtes allée avant moi. Remerciements; salutations. Ecrit par : Simon 21.03.2006
Les mots ne sont que des passages secrets vers d'autres mondes, le vôtre, le mien, et TOUS ceux qui reviennent eux-mêmes d'un autre monde...Les livres infinis EXISTENT, je le sais, puisque j'en ai lu UN, et puis UN AUTRE, qui sera PEUT-ÊTRE autrement mais AUSSI le vôtre, cher et honorable lecteur...Merci de votre précieuse présence. Ecrit par : La fée Blackstick 22.03.2006
16.03.2006
Dans les lutins, la Fée
Les salamandres adultes se regroupent dans les mares temporaires en forêt, dans les marais, les fossés ou sur les bord des lacs. Après la rencontre, mâles et femelles se frôlent le museau et le corps.
Démunie de l'or de sa baguette, dans la forêt endeuillée, sa fine peau dévêtue, y laissant ainsi transparaître toute sa pâleur; ses longs cheveux tressés par les griffes acérées d'un aigle en sueur, et les lutins utiles, qui sagement se pressent autour d'Elle, pour féconder cette Fée...
***
Les ondes salées qui sentent comme cette mâle noirceur, au grand soleil du Midi, firent jaillir l'angoisse de ses hautes marées basses...Embrochée sur sa poitrine, une fleur nouvelle, aux feuilles déjà séchées, invitait par hasard les membres de cette minuscule mais dangereuse armée. Des sept petits appendices charnus, babines d'une meute de jeunes affamés, résignés au loin d'Elle, à ne pas s'en être jamais détachés, Elle écrivit quelques choses dont on se souvient encore.
Du haut de ses montagnes de neige drapées, resplendissante dans ce brutal et puissant mystère, elle inventa la Détresse des princesses qui se regardent le soir dans le tain des vieux miroirs. Et le charme viril de son apprenti sorcier, venu de je ne sais quel vil mouroir, opéra...
***
Lune qui chante la Mort, ou Soleil qui parodie la Vie, Elle vous éteignit du dehors, Sortilèges sacrés de sa Nuit
***
Reléguant toute sa grâce, la Fée se fit alors fort généreuse, car au-dedans du bois de cercueil de sa forêt, sa Musique, imprégnée du rose clair de sa chair et de la crème de son lait, fit sourdre du dessous de l'eau noire de la fange de ses marais, la plume vivante d'une jeune Postière, celle qui lui dédia quelques uns de ses poèmes, à cause de ses chansons, et d'une partie de ses longues prières...
texte dédié à Barbara, Muse Noire qui séjourne encore dans la Fibre Intime des tapisseries de la Romancière.
1 commentaire:
Très beau texte, chère Fée. Images par dessus images, un panorama fantastique.
Ecrit par : Simon 21.03.2006
17.03.2006
Le Lauréat
Un livre est une fenêtre par laquelle on s'évade.
Julien Green
Simón ne pose plus de questions. Il fixe le plafond sans rien dire, l'air de réfléchir lui aussi à ces nuits passées, à ce lointain écho d'avant sa naissance. Comment tant de souvenirs parviennent-ils à tenir dans une chambre si exiguë ? Il lève un bras et esquisse un petit cercle, comme s'il tentait de circonscrire ainsi toute l'existence de son père. Quand au reste, l'inclassable, l'irrécupérable, je l'entasse sans cérémonie dans des sacs de plastique ultra-renforcé, au bonheur des vidangeurs. Tout ne peut pas être parfait.
***
Extraits de NIKOLSKI, de Nicolas Dickner,roman qui vient de remporter le Prix Anne-Hébert. Toutes mes félicitations à ce jeune auteur québécois, à qui je souhaite beaucoup d'autres romans. Félicitations également à la maison d'éditions Alto, qui publie de très beaux livres, dont le majestueux Jardin de Papier de Thomas Wharton. Fort heureuse de constater qu'il se fabrique encore des belles histoires au Pays d'en Haut.....Merci M. Dickner pour cette visite à l'intérieur de votre pièce d'artisan.
18.03.2006
Le Lauréat (2)
Devant nous, l'horizon est un mur, une membrane inaccessible, que je pourchasse. Mais chaque pas est une migraine. J'ai l'enclume au ventre. Il est deux heures de l'après-midi. La journée passe comme une seringue avalée.
Et un silence s'installe. Un long silence insupportable. Comme si d'un instant à l'autre nous allions faire éclater dans le soir nos orages mentaux. Sans prévenir, d'un seul bond, d'une seule décharge. C'est un moment de violence. Nous sommes les figurines d'un enfant qui ne veut plus jouer, condamnés à cette scène d'éternité, implosés dans nos petits corps de jouet. Le monde est une machination, et moi un fantôme. C'est mon dernier habit, mon dernier ulcère. Le soir est transpercé, de remords et de colère et d'amour. Nous sommes prisonniers d'un SALE ÉTAT.
Jonathan Harnois
Je voudrais me déposer la tête
(Éditions du Sémaphore)
***
Jonathan Harnois, excellent jeune auteur, finaliste pour le Anne-Hébert, mais qui ne l'a malheureusement pas remporté, Nicolas Dickner l'ayant devancé par quelques...mots, n'en est pas moins un moins bon auteur. C'est Monsieur Sébastien Chabot lui-même, autre excellent jeune auteur et blogueur " à seize heures ", et qui doit bientôt faire une nouvelle apparition dans les librairies (et les Salons du Livre) avec la parution prochaine de son deuxième roman, qui nous en suggérait la lecture rafraîchissante l'été dernier. Un roman de deuil, de peine, d'angoisse et...d'espoir.
C'est dommage parfois d'être obligé d'avoir à choisir entre deux aussi bons jeunes auteurs, mais disons-nous qu'il y a encore beaucoup de place pour eux, ICI, dans l'espace de nos Petites Bibliothèques de salon de banlieue; que d'en découvrir un à l'occasion, à l'improviste, ou sur une simple suggestion de la part d'un futur " docteur ", a de quoi réellement ravir nos cœurs de lecteurs. Merci Messieurs les Auteurs d'être ainsi à notre service; vos mots sont pour nous de véritables complices, même s'ils se font parfois aussi supplices...qu'ils soient honorés ou non...
Ce soir la Lectrice est épuisée; elle qui s'était pourtant bien promis de lire la suite de ce surprenant mais si amusant roman commencé il y a quelques semaines, La Conjuration des Imbéciles, mais qui à cause des prestigieux manuscrits de ces Messieurs les Auteurs, s'est encore une fois (a) donnée à l'Écriture; celle qui compose et recompose, celle qui dépose et repose, un peu comme les roses, avec les épines et l'Odeur, inclues dans les feuilles de la Prose.
22.03.2006
Alaska
Par les matinées humides, l'aube nouvelle dont je m'ennuie, par les heures gelées d'avril, le Revenant, dont je me méfie... Délibérément très cher, je permis à ma Muse et moi, d'habiter l'espace froid et isolé de ce cœur immolé; Alaska qui nourrit encore mes rêves de gants froids... Entre la glace et l'eau, je trouva un nid de bécassines, étrange cachette pour ces deux amoureux misogynes; N'appréciant guère plus que toi les lumières tamisées, je vida l'huile des lampes, pour allumer nos incendies... Le vent charria l'Émoi, dévisageant le Ciel et son temps; L'odeur fraîche du soufre jaune d'un jeune Roi mendiant entraîna le tourment naissant de ce Prochain Printemps...
extrait de La Frime de l'Éphèbe
24.03.2006
Le Baiser mélancolique
Au cœur des ténèbres, la mèche de notre lampe m'était comme boussole: en sa lueur reposaient toutes espérances et rêves fiévreux de retrouvailles. Dehors, frimasseries mordaient les choses, tourmentes gauchissaient les arbres, toutes bêtes restaient tapies et silencieuses, attendant en leur tanière un répit, le rebours de quelque chaleur. J'étais semblablement à ces bêtes: seul en ma tanière, affreux, escoutant le bruit du monde, espérant de meilleurs temps.
Jean-François Beauchemin
Le Jour des Corneilles
Éditions Les Allusifs
***
Cet extrait, je l'ai choisi comme ça, au hasard des pages crème d'un roman pour le moins sombre; un roman rempli de la pire des solitude, de celle d'un enfant qui se débat contre les manquements d'un père qui se débat lui-même dans le dedans sanglant d'un bois dormant. Un roman savoureux, truffé de mots nouveaux, mais qui paraissent revenus d'une époque plus lointaine que la nôtre; des mots qui se goûtent un peu comme un baiser mélancolique, cette pâtisserie qui un jour est venue émoustiller mon palais rempli de papilles, un véritable dessert pour l'âme, qui contient sûrement une partie de tout ce mystère inexplicable qui entoure Le Jour des Corneilles, une histoire simple et rude, magnifiquement racontée par Jean-François Beauchemin, auteur qui dernièrement s'est vu mériter le prix France-Québec.
Un fait pour le moins étrange: je venais tout juste de quitter le non moins sapide Ma mère est une marmotte de Sébastien Chabot, quand j'entrepris l'histoire abominable de ce couple spécial que forment le Père Courge et son Fils, je ne pus m'empêcher d'y tracer dès le début un parallèle avec l'histoire de Monsieur Chabot, tout ça à cause d'une...marmotte, mais surtout par le suc de cette phrase-culte:
J'observe aussi que cette marmotte-là me prodigua davantage de chaleur et de rescousse que père ne m'en offrit de toute sa vie.
Cette phrase devait m'emporter au-delà même de l'histoire.
***
Et en ces premiers jours de printemps ornés de la grisaille des murailles d'un Enfer fondant, lorsque je n'ai nul besoin de tendre l'Oreille pour entendre le chant macabre des corneilles, chants qui nous l'assaillent en nous l'annonçant, je ne peux m'empêcher de penser aux tourments cruels qu'à eu à subir ce personnage tragique et solitaire, mais si attachant qu'est celui de ce bon Fils si mal-aimé.
Cette mélancolie tient en ce que vie et mort demeurent éternellement contraires, et qu'entre elles nul discours, nulle communication durable et nul feu aprofond ne sont possibles. Aucun couloir ne les réconcilie jamais.
Jean-François Beauchemin
26.03.2006
Étirer...la sauce
Il n'y aura jamais vraiment autre chose que celle d'épancher le sang dans la sauce; le sang du rosbif saignant qui saigne dedans, pour la rendre ainsi un peu plus succulente, comme dans les paysages de la Beauce, épancher le cours des rivières qui l'arrosent, en faire déborder le Printemps qui s'arthrose, pour que l'Été soit un peu plus à la hausse...
Les Parleuses
Les écrivains qui pensent être seuls au monde, c'est de la connerie monstre. Je fais des livres avec les autres. Ce qui est un peu bizarre, c'est cette petite transformation que ça subit, peut-être ce son que ça rend quand ça passe par moi, c'est tout.
Marguerite Duras
Les Parleuses
Rien de plus vrai, chère Marguerite. Et quand ça passe par moi...aussi.
LA QUESTION
La Femme qui s'ami-donne à l'Amant qui l'abandonne;
L'Homme qui leur pardonne,
l'Enfant qui les questionne...
29.03.2006
La 18ème note
Déjà la dix-huitième note. Est-ce que je ne serais pas entrain de battre mon propre record de longévité, en ce qui attrait la tenue d'un ixième blogue ? Ou bien vais-je à nouveau attraper le virus briseboisien, soit celui de disparaître à nouveau sous les couvertures épaisses des limbes artificielles de la blogosphère du Diable ? Ce soir, en ce jour " presque parfait ", ce n'est pas l'envie de le faire qui me manque, mais je résisterai à ce prochain hara-kiri virtuel, encore pour quelque temps, soit celui de terminer ma passionnante lecture de La Conjuration des Imbéciles, que je m'en vais d'ailleurs poursuivre de ce pas...nouveau... Et puis, il y aura bien sûr ces quelques auteurs (jeunes et moins jeunes) qui viendront faire acte de présence, lors du prochain Salon du Livre de Québec; ça mérite sûrement un sursis de survivance de blogue...
2 Commentaires
Ben, non... Pas de sepuku. Laisse-moi visiter ton blogue qqfois avant.
Ecrit par : coyote inc. 30.03.2006
D'accord, mais juste parce que t'es...incorporé, maintenant. ;-)
Ecrit par : la Fée Blackstick 30.03.2006
31.03.2006
Le marchéage
MARCHÉAGE: n.m. Branche du marketing, coordination de l'ensemble des actions commerciales en termes de dosages et de cohérences. SYN. (anglic. déconseillé): marketing mix. De fait, ma vie personnelle a subi une métamorphose: je suis pour l'heure en relation, de la manière la plus fondamentale, avec l'industrie du marchéage alimentaire et je doute par conséquent très sérieusement d'avoir à l'avenir le temps de correspondre avec toi.
Ignatus, bien occupé
***
John Kennedy Toole est entrain de me dévorer toute crue. Quel roman avide que SA Conjuration des Imbéciles. Vraiment tout ce qui peut s'écrire de mieux pour une lectrice évidée de sensations fortes, et de mots limpides tels que les siens; des mots bienvenus, " remplis ", des mots paquetés, sans suspension; des mots plus-que-parfaits, écrits dans un langage pur et " démesuré ", comme tous ceux qui habituellement ont le mérite de m'accrocher et l’œil, et le bec et la tête, alouette!
Et aujourd'hui, encore, il y aura ce tout nouvel auteur, celui que j'ai découvert ce matin même, depuis la lueur africaine de Madagascar, sur son île de mots nouveaux; un jeune marchand de mots qui viendra s'installer dans le Livre des Couleurs. Je ne le nommerai pas, parce qu'il ne sera peut-être pas au rendez-vous, sur l'un des chauds rayons du Jeune Libraire, là où parfois on a l'impression qu'il s'ennuie, lui aussi. Mais la pêche devrait être bonne en ce tout début de printemps, la pêche miraculeuse des mots âme-sons.
31.03.2006
Festin
Festin pour les yeux
Indigestion de cœurs
Mots de tête
Maux de rein
Grappin sur les Capricieux
Mission avortée
Bonheur à deux périmé
Mots en quête d'une confession à l'heure,
celle qu'on fera avec l'Auteur via son unique E-lecteur;
il fera taire tous les autres...
31.03.2006
L'Enchanfantement
Je vais avoir un enfant. À l'été, sur mon sein, il viendra allaiter; et dès l'automne, à ma main, s'accrocher; puis à l'hiver prochain, peut-être s'accoupler. Je viens d'avoir un enfant, mais déjà il est trop grand, et surtout très patient. Son regard dans le mien, sa langue sur mon sein, il suce tout mon lait mais halète et hoquette bien; puis tout d'un trait me le rejette. Je venais de faire un enfant avec celui qui en était encore un, et malgré tout cet ébranlement nous terrassant, le Combat se délivra à jeun. Je venais d'élever mon enfant; je venais de l'enlever au Temps, mais je le détournai du mien, Sol mineur, pour le retourner au sien, Dos majeur. Il y a plusieurs années de cela mon cher NokturA, vingt ans passés je crois, il y eut en moi comme un petit roi, un autre que moi, mais fabriqué un peu par toi et moi.
Enchanfantement
Enfants enchantés par l'Émoi, Enfants programmés, parlez-moi; Retournons les coussins des sofas, Enfournons les âmes de verglas, Déplumons les cœurs sans éclat. De tout ça, et un peu de toi, me sont venus ces mots-là; ceux que l'on retrouve à l'endos des autres mots; ceux qui me prennent par la vie et leur éternelle main d'ado, ceux qui me parlent d'envies, et parfois d'un certain goût de l'eau. Je venais tout juste de l'avoir cet enfant d'Émoi, comme je viendrai toute à l'heure en faire un autre pour lui faire voir toutes les couleurs de son Néant Indigo.
inspirée LARGEMENT par les œuvres de NokturA, ce fils que j'ai eu jadis, sans le savoir vraiment.
HEART & LEAVE
Photo: NokturA Carl Caron
02.04.2006
Mother Goose
Rien que toi, rien que ça; rien que FA, tout et moi Rien ne sera, puisque tout est LÀ; moins de T'es qui là ? juste un peu de toi... en moi. Rien n'est vraiment étonnant.. que des tourments que des instants... Rien de plus vrai que toi, l'IN-quiet; rien de plus faux que l'entre deux... de nos eaux. Qu'un printemps à venir qu'un été à entretenir; qu'un automne à redéfinir, qu'un autre hiver... à amortir... Écouter l'envers de la Face A; on sait jamais, p-ê que des fois, ce serait plusse meilleur que ÇA.. I've got nothing to loose, but you...mother Goose ?
02.04.2006
La stratégie des intérêts
Quand on n'a plus d'argent c'est fou maintenant ce qu'on peut avoir... du Temps...
L'Ivre
Après le Grand Dégel, écrire, seule, sur Celui; Celui par qui le Printemps dévalise tous mes sentiments Après le Grand Dégel, parcourir ensemble le Bleu du Ciel, avec ceux qui attendent encore qu'on les mobilise dans leur décor... Après le Grand Dégel, mourir un peu comme une agnelle, pour peut-être revivre ailleurs, avec ceux qui sont du Temps les Tueurs… Après le Grand Dégel, relire ensemble toute L'Oeuvre, celle par qui le Printemps arrive, celle par qui Victor et Lévis se délivrent Après le Grand Dégel, seuls et face au Fleuve, dans le Déluge des effluves, nos mots, dans les phrases vives...
D'encre ou d'alcools, avinés des bouteilles dites dives, humant le sang au fond des cuves, ou dans la cale d'un bateau ivre, les monuments effrités des enfants de Nelligan attablés aux anciens livres, un peu comme le font nos jeunes amis et quelques vieux convives...
Il en restera toujours de ces gens-là...
03.04.2006
L'Aurore de la Fortune
Aurifère Or ou Fer
C'est l'Aurore qui s'affaire sur la Croix que porte mon frère...
Can you get off that smile from my lonely face,
maybe just for a while,
because I can't erase from my heart all these horrors
came from the Dark tame from your Space Aurifère Or ou Fer
C'est l'Aurore du dernier hiver auquel on avait soumit les fers
inspiré de LA CROIX DU SUD
Dargaud une superbe BD de Raquel Alzate
04.04.2006
Le Jour de la Corneille
La Corneille étant passée au-dessus de la Serre pour me saluer, le Printemps, maintenant, je le sais, peut bel et bien commencer; La Corneille, ayant passé par le dessous de mon cœur embroché, pourra, à l'avenant, on le sait, donner un ton doré au prochain été...
à Pat B. 23:09
2 commentaires:
Croooaaa!;-)
Ecrit par : Pat B 04.04.2006
...en commençant par une tempête...une autre.CroIX..
Ecrit par : la Fée Blackstick 04.04.2006
05.04.2006
Un monde de terre
Le Monde est aux hommes,
la Terre aux femmes,
et la Mer
aux enfants...
06.04.2006
Rien que ça
Ayez de la méthode en... dix cours.
08.04.2006
A garden of issues
Ordures au bord de la rue tel un fœtus sourd dérivant sur le carrelage froid de la Solitude, le vent fouette mes cendres au large de votre océan noir... ordures au bord de la rue, il n'y a plus de sanctuaire
dé-collage d'IL N'Y A PLUS DE SANCTUAIRE de Patrick Brisebois in L'ASCARIS no. CINQ
***
L'Unique est Tabou
L'Une, l'Unique,
D'Elle un baiser
Le Tabou était un ordre,
Le Tableau un désordre;
Mais le lit va les mordre puis la terre les retordre
Larme de sel dans la mer de grès,
l'Arme de Celle dans l'amer regret;
Parce qu'il y aura toujours un peu de Sue dans la Boue...
et en nous
08.04.2006
Le fantôme de Sue
Les femmes les plus aimées sont souvent celles que l'on ne prend pas dans ses bras.
André Phaneuf
Je l’ai revue, elle était là, disponible et essentielle, les yeux cernés, l’âme débranchée, le cœur dézipé. Avec l’amant de ce temps-là, dans son trop grand appartement, ils dessinaient bien calmement des têtes; des têtes, comme seuls les paumés comme eux peuvent dessiner. Elle était vêtue d’un longue robe d’intérieur en ratine de velours rouge, et lui de son éternelle chemise bleu égratigné. Ils étaient en osmose, mais parfaitement noircis par le champagne beige rosé, blanchis par les traces de neige sur la paroi de leurs narines exaltées. Viandes surgelées au rayon des humainement mangeables…
Un autre 19 janvier, et par hasard, comme elle l’apprit beaucoup plus tard, c’était à la même date que naissait, en 1809, Edgar Allan Poe, spectral auteur mort à quarante ans. Soudainement, comme un éclair qui traversa subitement l’appartement, il détonna une de ces disputes, comme seuls peuvent les jouer deux jeunes acteurs névrosés. Il sortit en claquant la porte épaisse du 1509, ce penthouse où la vue imprenable sur la Mort s’y alanguissait quotidiennement au devant de leurs jours irrécupérables. Elle l’avait laissé s’échapper, mais s’était aussitôt mise dans la tête de le récupérer ce garçon troublé/troublant, avec qui elle s’était permis les plus excentriques ébats, cet être exceptionnel, charmeur, d’une très grande beauté, qui tel un Cupidon, était venu sonner à la porte de ses angoisses perpétuelles, probablement par amour et ainsi pour l’en sauver. Il ne faisait pas très froid ce soir-là, elle ne prit donc pas la peine de revêtir un manteau et encore moins des bottes, c’est donc pieds nus qu’elle se dirigea vers la cage de l’ascenseur. Elle descendit tout droit vers celui qui s’était barricadé à l’intérieur de son véhicule bas de gamme; arrivée au dehors, elle courut, c’était quand même froid ce tapis blanc sous ses pieds découverts; elle sentit presque immédiatement une brûlure intense se propager. Il n’avait pas encore vraiment eu le temps de démarrer la voiture, en fait, il l’attendait. Ce fût cris, larmes, mots insensés, larmes, cris, mots éclatés. A cet instant, il ne voulait plus rien savoir de cette fille aux longs cheveux noirs, petite, maigre, mais pourvue des atouts nécessaires de la chair féminine, là où il le faut habituellement, parce que c’était bien cette même fille qui l’avait déjà trompé, humilié, au vu et au su de tous ses amis, mais qui en même temps l’avait totalement envahi par son esprit un peu malin.
Il ne pouvait s’imaginer que ça se termine ainsi, surtout en ce soir d’anniversaire. Il y eut encore quelques cris et larmes, quelques mots d’excessifs, puis un léger silence, pour qu’il finisse enfin par lui ouvrir la portière. Il s’embrassèrent comme seuls s’embrassent les amants quand ils se retrouvent après l’une de ces nombreuses querelles; leurs lèvres en saignèrent. Puis. ils sortirent de la voiture comme si rien ne s’était passé; ses pieds étaient entrain de bleuir. Il pleurait, elle reniflait. Ils remontèrent en ascenseur se réfugier dans la chaleur sèche du quinzième étage. Ils remirent la musique qu’ils aimaient, puis tracèrent et respirèrent quelques lignes droites, comme pour tout effacer.
Maintenant, ils savaient ce qu’il leur restait à faire: tracer le reste des lignes, celles par qui les dessins allaient se terminer, ces illustrations qu’ils avaient commencées quelques instants auparavant. Elle intitula le sien, une tête noire et rouge, Cocaïne-Friday. Encore aujourd’hui, c’est toujours l’une de ses œuvres préférées.
***
Cette fille n’est pas Sue Sanregret, on s’en doute, mais elle lui ressemblait étrangement à l’époque. Sue Sansregret, personnage fictif, issu d’un passage étroit ensanglanté et débridé de l’imaginaire d’un auteur lui-même pris au piège, qui lui obéissait, non pas au doigt et à l’œil, mais qui lui prêtait vie selon ses propres supplices, ses propres angoisses, ses propres coups durs, qu’il s’amusait à lui refiler de temps à autre, à cette femelle en feu/fille en fleur fanée/femme fatale/finaude féline/fée fêlée. On a pu l’apercevoir au cours du dernier été, amochée, éméchée, délurée, au coin d’une rue, dans un bar ou dans son appartement, déplumée, défigurée, presque à l’agonie, dans un automne tout effeuillé, toujours aux aguets d’un mâle reproducteur. Dans les recoins sombres de nos regards tourmentés, quelque peu voyeurs, depuis ces images que l’on rejette et pour celles qui se projettent: Sue, la fille que l’on regrette…
Au train où elle mène sa vie, si elle est toujours en vie, et je crois qu’elle l’est encore, elle finira probablement ses jours dans une toute autre dimension, dans son univers d’inadaptés, toujours plus encombrée par les angoisses de son existence. Mais elle aura au moins eu le mérite infâme de nous apprendre ce que nous sommes vraiment, nous qui trébuchons comme elle, au travers de nos sentiments écorchés, en plein milieu de leurs déchets infects, avec comme illicites escortes, leurs esclaves et parasites. Elle ira sans doute s’éclipser dans les chaudes embrasures des portes capitonnées d’un enfer orange brûlé, pour y embraser le reste du monde, des têtes comme la sienne, des âmes aux lentes combustions, des têtes auréolées des plaisirs les plus dévergondés…
Claude É. Larousse
13 janvier 2005
10.04.2006
La Marge
La Page Blanche pour les Poètes, la Portée sans note pour l'Interprète, égalent un soir de Beaux Dimanches en cette misérable anxiété qui rôde autour des planches... Full de fiel dans le foie éclaté, Craque en plein dans le Ciel sous les vents de sa Voix Lactée
Lundi, on deuille encore Dédé en effeuillant vlb, dfd et mhp; on fouille à mort, et à tort, pour y trouver à l'intérieur quelques langues de son Trésor, quelques lames en or rouillé enfouies dans son jeune corps... En flammes et en feu, sang ferme sur l'Arme; Cent femmes à queue l'enferment, en larmes
en mémoire du Co-loc Dédé
2 commentaires:
Merci de continuer à poster tes textes, sentis et poétisés à souhait.Salutations.
Ecrit par : Simon G. 11.04.2006
Merci de lire encore mes textes, tu me sécurises...beaucoup.
Ecrit par : Louise L 11.04.2006
11.04.2006
Être ou ne pas être...à l'Est
On naît à l'Est un jour, on essaie de mourir à l'Ouest une nuit, puis étant donné qu'on appartient à l'Est, on y revient, pour le meilleur et pour le pire... Après tout, c'est de ce point cardinal que l'astre du jour se pointe à chaque aurore, apparemment depuis la Nuit des Temps...
La mue de Sue
13.04.2006
La femme du lycanthrope
Il était tard dans la nuit lorsqu'il franchit les limites de la ville.Tout semblait bien calme et il allait en profiter pour rentrer directement chez lui. Il se rendait malade à la seule pensée que Rose Latulippe n'y soit peut-être plus.
Victor Violon
ROSE LATULIPPE La femme du lycanthrope
Les presses du Parc-Lafontaine
14.04.2006
L'impasse de la passion
Tout continuait sans vraiment avoir commencé...
Stéphane Larue
En ces jours d'anticipe-Passion,
14 Stations...pour trois Chutes;
Pour qu'une Crucifixion y impute le reste des mots,
la Lacération...
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Le cri de la victoire comme celui de la défaite: toujours le même; Récité ou chanté, demeure à jamais greffé à nos beaux remords, ceux qui n'ont point su y éteindre le Feu Sacré des blasphèmes... Le Mal irrésolu, cette solution finale d'enjoindre le Désir à l'Inconnu, charité ordonnée qui déverse sur le dos des coupables qui la tuent, ce qui la dévore, la recrache, et projette sur Elle tous ses dévots lus Ne décrire en ces instants mémorables que les efforts que l'on fit pour soutirer de l'Impasse amoureuse, la Passion, houleuse Vision; Celle qui nous fait rendre compte de l'importance de notre Raison, quand l'Amour y est souvent plus toxique qu'Elle, véritable poison...
***
Comme ceux qui avaient choisit le Repentant, personne ne savait qu'on l'avait aimé...autant Il n'était donc pas un mythe, puisqu'on le ramena enchaîné, et non pas dans une bouteille. Quand on pense que c'est l'Amour qui compte le plusse, et qu'il ne se compte même pas sur le bout de nos doigts...
Prions en l'aigle-lys et Joyeuses Pâques, mes agneaux, lapins, et cocos...
;-)
14.04.2006
Les Odeurs de la Sainteté
Dododynamyte
by NokturA
Les mères-anges qui flottent au-dessus de nos petites têtes échevelées Les ailes trouées par les abus de l'Amour, par les obus de la Fin des Jours Les entrailles perforées par la Grande Lame d'un couteau rouillé, mal effilé Les épousailles entre la Chair et le Sang, parfumés d'arôme de la Sainteté Les restes incinérés de la moiteur d'un Corps satiné, enveloppe d'Éternité Le cercueil abandonné au milieu d'un désert néant, d'un nuage intoxiqué La Petite Mort à nouveau ressuscitée par l'Enfant de la Nuit désentoilée
Oeuvre de NokturA Carl Caron
15.04.2006
Au Rayon des humains, l'Oracle
Créer à mains nues le Rayon d'un humain Crayonner le Dessin qui créera son Dessein N'en craignons point l'Essaim mais croyons plutôt au Destin Nous butinerons bien demain sur les fleurs d'Algernon, afin qu'il y ait quelques nouveaux drageons qui de la Terre-Serre en ressortiront plus verts La vie comme une science-fiction La vie, comme une Résurrection… ORACLE Le temps d'être infaillible faillit me faire impassible Poursuite dans l'Impossible au nom de mes fouillis I-N-D-E-S-C-R-Y-P-T-I-B-L-E-S Et si je suis à nouveau I-N-D-E-S-T-R-U-C-T-I-B-L-E y être, ce, si possible, et la Flèche et la Cible, avant que tôt ou tard on ne m'en crible
inspirée par l'ORACLE de NokturA
15.04.2006
L'Est à l'Ouest
Accepte cette ancienne sagesse venue de loin pour nous saluer, venue de l'Est avec le Soleil...
Jim Morrison
Bénédictions
Puisque mes mots de révérence ne lui font plus que référence, je développerai ceux qui, avec INTERFÉRENCE ou sans sa réconfortante connivence, ne se récurent que dans la fange Ceux qui, à sec, ne se rétablirent (eaux ! comme je le pense) qu'à travers les flots trop humides des tempêtes de nos intempérances
Par la Voie de nos trop longues distances, via la frange endémique de l'Art qui tisse le Destin féerique de l'Inusable Blanche, l'imminent Retour d'un ancien complice
16.04.2006
L'Oubli des Dragons
Quiconque connaît le dragon sait comment le vaincre.
Poète grec
Lepage et Beaulieu, maîtres chez eux ?
CASERNE ou CAVEAU qu'importe les lieux...
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Entre la langue et son apanage, le dialecte de Sammèque, et les sons qui vont avec: adverbes pris en otages des mots sans verbiage
***
Horde de trapèzes pour la haute voltige, harnachés pour le Théâtre du Vertige: les mots givrés aux fenêtres craquelées, cachés sous l'ombre des vieux clochers, feront renaître quelques miracles inespérés des mains maladives de satanés gauchers...
Mots qui, de jour en jour, sans alibi, nous les rédigent le soir pour l'Oubli, qui à leur sort se fixent et nous les figent...
Du dedans des plumes qui jamais ne chôment, le langage avalé cul sec par le Temps présent Bagages bouclés au vent des chambres à gaz: Ah! Tomes d'ouvrages, republiés par le Géant, derrière le kiosque qui abritait son fantôme...
Métissage culturel de la langue du Malécite avec celle d'un petit Québec qui a mal icitte; Zéro déficit, braconnage et ratissage des maléfices, à en faire tout un fromage des images qu'il suscite Langues unifoliées des Extra Dry Yéti catapulté dans le Dragonfly
17 avril 2004
LE 17 AVRIL 2004
C’est là que tout avait commencé; enfin, c’est ce jour-là qu’ils se sont rencontrés. Il n’y aura aucune espèce de fiction dans ce texte, sauf pour la science…infuse, qui s'est dégagée peu après cette rencontre entre des êtres que tout semblait vouloir séparer…
***
Ce jour-là, un dénommé Mistral devait débarquer à Québec pour aller rencontrer quelques lecteurs et lectrices inspirées dans LE Salon du Livre. Il devait également y donner une entrevue avec Jean Fugère; j’avais lu ça dans le programme du Salon. Deux autres auteurs devaient y participer; deux jeunes auteurs de la dite relève et, qu’en tant que vieille lectrice, je ne connaissais pas vraiment. L’un d’eux était Patrick Brisebois, qui avait déjà à son actif quatre livres qui étaient apparus aux éditions de l’Effet Pourpre (aujourd’hui disparues, malheureusement), et l’autre, Stéphane Dompierre, qui n’en n’avait qu’un seul, mais qui déjà promettait beaucoup.
Je suis bien sûr allée faire quelques recherches sur le WWW; ce que j'ai appris sur eux c’est que le premier semblait pas mal plus outsider que le deuxième, ceci écrit sans aucune espèce d’arrière-pensée. C’est idiot, mais j’ai immédiatement pensé qu’il y aurait peut-être un " débat " littéraire entre ces trois auteurs-là et le gentil animateur. Un débat ? Mais pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être à cause de Christian Mistral qui ne mâche jamais ses mots, et sur le papier, et dans la vraie vie. J’en avertis par messagerie électronique le principal intéressé, celui que je connaissais tout de même un peu pour ce que j’en lisais sur son blogue (inactif depuis octobre 2004) et pour avoir échangé quelques courriels avec lui.
C’était entendu qu’on se verrait là, à ce énième et si endormant Salon du Livre, mais y faut ce qui faut parfois, et si j’y vais encore après toutes ces années, c’est probablement pour VOIR ceux qui les écrivent ces foutus livres…et non pas pour tout la camelote qui s'y trouve…
J’ai tout d’abord aperçu Stéphane Dompierre (ex-Ikeaboy); il était là, fin seul, à son kiosque de Québec Amérique, l’air d’avoir l’air de s’embêter rondement, baigné par l’atmosphère gugusse de ce grand centre d’achat. Première chute. Je feuillette son PETIT PAS POUR L’HOMME, dont j’en avais bien sûr lu quelques bonnes critiques. Bla-bla-bla de convenance entre un auteur et une lectrice inconnue. Je lui mentionne qu’il y aura peut-être un " débat " entre lui, Brisebois et Mistral toute à l’heure...Il fait un peu peur au jeune auteur ce Mistral ;-) mais aujourd’hui, avec deux années de recul, et pour l’avoir entendu en interview ailleurs, je suis absolument convaincue que Monsieur D. n’a jamais vraiment eu nulle crainte de qui que ce soit; il est passablement bien armé, et très bien articulé, pour se défendre tout seul. Nous avons ensuite parlé de livres, du sien, de musique, (qui l’a déjà passablement occupée), d’auteurs aussi, et bien évidemment de… VLB , sans doute à cause de ce " débat " littéraire qui avait eu lieu cet hiver-là, entre lui et quelques autres jeunes auteurs.
Puis la rencontre avec nul autre que ce très cher Christian Mistral à son kiosque des éditions Tryptique ; l’année précédente il était assis à celui des Trois-Pistoles. Il ignorait à ce moment qui était Louise L., celle qui lui écrivait quelques commentaires sur son blogue, ainsi que des courriels, et, à l’occasion, qui lui postait des " cartes postales ". ;-) Ce fût l’étreinte, le rire et… l’arôme du vin ; c’était bien lui, cet auteur, encore jeune, mais que je connaissais tout de même depuis plus d’une dizaine d’années. Cet auteur qui était en compagnie du sympathique et non moins invitant Bertrand Laverdure ainsi que de la belle et gentille Marie-Hélène Poitras. Nul besoin de me convaincre du talent de ces auteurs; leurs livres se détachant de l’Arbre tout seuls, on n’a même pas à les cueillir, ils nous tombent dans les mains, pareils à des fruits mûris à point. Cette année-là, Mistral nous offrait un fort beau recueil de poésie, incluant les textes de SES chansons " à succès "; des textes comme nous avons coutume d’en lire de lui depuis son vaporeux et vitaminé VAMP…Je lui parle donc du " supposé débat "; il a l’air étonné. Bla-bla-bla…entre deux gorgée de vin, et puis, invitation par Bertrand et MHP pour la soirée de lecture au Chantauteuil….On parle de Dompierre et de Brisebois (dont je n’ai pas encore croisé le magnifique regard pers) ;-) …Il n’était pas invité en tant que tel au Salon du Livre pour y présenter son dernier roman CHANT POUR ENFANTS MORTS, mais en tant que futur interviewé. Assise à l’avant, juste derrière la carcasse géante de Mistral et de Lyne Richard, qui est également auteur, mais qui se trouve, Ô quel hasard, à être l’une des commis de la Librairie Morency de Beauport, là où j’avais l’habitude depuis plusieurs années d’y acheter la plupart de mes bouquins. Lyne, une magnifique poète, et fort probablement future romancière. Une vraie Fée, unique. C’est toujours un pur enchantement que de rencontrer cette femme-fleur, et de converser avec elle de littérature (ou d'horticulture). De les voir côte à côte tous les deux, elle, si frêle et menue, avec lui, géant aux mains nues. Et puis pas trop loin de nous, le profil gothique de Patrick B., accompagné de sa non moins belle et grande Sophie. Les entrevues finalement se passent bien dans l’arène tranquille de M. Fugère, elles ne dégénèrent pas en un combat sanglant entre jeunes auteurs.. Aucune espèce de tension dans la marée basse des mots montants…Tout est resté calme, on pouvait respirer d’aise… ;-) Christian n’aura pas " renversé " les deux jeunes auteurs, mais leur aura plutôt serré la pince bien gentiment …avant de s’éclipser pour Montréal...Il ne pouvait pas rester pour assister à cette fameuse soirée qui pourtant s’annonçait plutôt riche en événements culturels…On n'a versé aucune larme, on s’est juste dit au revoir et...à la prochaine...
Après son départ, brève rencontre avec celui qui allait bouleverser ce 17 avril 2004… ;-) Il nous donna rendez-vous plus tard au Chantauteuil, rue Saint Jean, ce bar mythique jadis fréquenté par le paternel d’un certain GV qui y avait lui-même récité ou chanté quelques-uns de ses proses légendaires…Les fauves étant en place, les mots pouvaient donc se préparer à entrer en scène… L’atmosphère, beaucoup plus appropriée que celle d'un centre d’achat, s’y prêtai admirablement bien. Karoline Georges, Hervé Bouchard, Thierry Dimanche, entre autres, ont retenu plus particulièrement mon attention, mais lorsque M. Brisebois est arrivé, fin seul, sans musique, on aurait presque pu couper l’air au couteau. Je pense, en fait, que c’est ce qui est bel et bien arrivé…Un silence presque parfait régnait. On se mit à l’écouter dans ce qu’il avait à nous dire...À ce moment-là une épaisse chape de brume est venue se déposer autour de lui, puis sur ses fragiles épaules, on ne le voyait presque plus, on l’entendait. À entendre cette Voix qui nous lisait ses émois, que l'ouïe qui bourdonnait, qui faisait vibrer le tympan de mon cœur. C’était tout...et assez. Il lisait, comme on lit un bon roman de Dostoievsky, en plein dans le milieu de l’hiver, enfoui sous les chaudes couvertures d’un lit défait…Cette Voix, avec ses ses simples mots crus et frais, durs et remplis, jamais écriés, cette Candeur Cruelle, comme l'a un jour qualifié Mistral lors de l’ouverture de son premier blogue ;-) Cette Voix qui m’a jetée par-dessus bord d’un paquebot jadis rempli de mots fantômes…Mes viscères en ont pris pour un coup, à la fois au foie, et à ma Foi... ;-)
Je ne me rappelle plus si c’est avant ou après l’avoir entendu, que je pris son CHANT POUR ENFANTS MORTS entre mes doigts…Encore un livre, un autre, un de plus, mais que JE LIRAIS… Payé 20 dollars (empruntés à celle qui m’accompagnait ce soir-là), il me le dédicaça avec toute la simplicité volontaire voulue à ce moment-là…Rien à se dire de plus…Peu avant minuit, je sortis du Chantauteuil envoûtée, chavirée, troublée, dérangée, mais aussi extasiée que peuvent l’être les groupies de Dumas et cie…Les phrases qu’il venait de faire entrer dans cette peau, avec l’aide de ses clous rouillés: je venais d’attraper le téta-mots. ;-)
Le 17 avril 2004... il y a tout juste deux ans aujourd’hui, une rencontre… inexplicable…toujours comme un mystère….encore. Il s’en est passé des mots et du temps depuis ce jour-là. C’est tout de même étrange, parce qu’en ce petit matin gris pâle du 17 avril 2006, alors que je suis bien étendue dans mon lit…(défait) et que j’écris ces lignes en la Mémoire d’un jour sans nom, (avec l’aide de l’une de ces petites tables pourvues d’un coussin pratique) il y a une belle et jeune asiatique qui me regarde presque dans les yeux, elle est exposée sur le couvert; une belle et jeune asiatique, un peu comme celles que ce cher pATRICK b. affectionne tant…;-)
Ce que je ne savais pas à ce moment-là, mais que j’ai su quelques mois plus tard, après avoir épistolier avec Patrick dans l’une de nos longues conversations écrites, c’est qu’il y avait ce soir-là, assis à ses côtés, un autre auteur, plus ou moins jeune celui-là ;-). Je ne le nommerai pas, il sait qui il est, et il sait qui je suis…maintenant. Mais il y des jours comme ça, et il y en aura d’autres aussi, j’en suis maintenant convaincu, des jours qui feront que nos chemins, qu’ils se croisent ou non, nous feront à nouveau traverser à mains nues, à pieds joints, avec l’aide du Brigadier des mots de l'Insécurité, les coins de rues dangereux du Doute et de la Beauté, ceux que l’on n’avait même pas osé encore imaginer…traverser...
Si j’écris autant aujourd’hui, c’est peut-être à cause de ce court mais intense passage dans les murs mûrs d’un Chantauteuil enchanté, de ce jour béni, celui où j’y ai entendu pour la première fois le chant exaltant de la Corneille qui annonce le Printemps Éternel…
Merci à toi Patrick Brisebois, merci d’avoir été là, de m’avoir pris la main, de m’avoir donné la tienne …de loin…En attendant ton prochain roman qui, je le souhaite ardemment refera LE Roman…
La Fée Blackstick
Le 17 avril 2006
2 commentaires:
Ouf, quel hommage! C'est vraiment gentil Louise, je suis tout chamboulé... :-) Comme ça tu as fini par ENFIN rencontrer la BËTE, si j'ai bien compris? Les boucles se bouclent, MHP et moi on va justement chez Dompe ce soir pour vider son mini-bar. Hé hé. (Je sais je sais : je rirai beaucoup moins demain). Bon Salon du livre. Je te promet que j'y serai l'année prochaine avec peut-être pas LE roman mais quelque chose du genre...Pxx
Ecrit par: Pat B 18.04.2006
Chamboulé ? Quand même...;-) C'était de bon " chœur ", c'était TON Chant, après tout, pas le mien... Pour la Bête, non, pas encore rencontrée...tu as dû mal me comprendre ;-) Merci ...une fois de plus ...un foie plus loin...attention au Far-Ouest...
Ecrit par: Louise 19.04.2006
18.04.2006
Le cygne de ville
Recevoir d'aussi beaux " cygnes de ville " donne presque le goût de mourir…
18.04.2006
Dans l'infini du rouge
le froid nous amènera dans le même paysage un jour je soulèverai les racines près de ton cœur il n'y aura plus de battements juste une mémoire où je pourrai me tenir debout comment saisir les ombres qui s'égrènent en toi avec mes mains d'enfant mes mains brisées d'incertitude comment rester avec toi lumière à l'épaule et chercher l'ISSUE des ressemblances
Lyne Richard
Dans l'infini du rouge
19.04.2006
Les vrais mots
L'amitié envahit à un moment donné plusieurs autres sphères de nos personnalités ou vies respectives. Et je pense que tout ça, les sentiments, la vraie vie, est sacrément plus important que la littérature, qui n'en est qu'une forme d'expression et est tributaire de l'intensité avec laquelle on traverse les événements, les ressent. Mais je m'égare un peu, là. Travers de philosophe.
Denis-F. Doyon
dit le Coyote inquiet
le 18 janvier 2005
Les vrais mots. Et pour y faire suite, ce matin, ceux d'une note parfaite, écrite par le HellRider, et celle du non moins original Patrick Brisebois avec ses...quelques 101 commentaires ;-) Vous connaissez leur adresse, allez les visiter...sonnez à leur Porte...
20.04.2006
Take the lead
Fuyons la folie des extrémités qui n'ont d'Issues que les abîmes.
Duc de Saint-Simon
Le tango du T'en vas pas.. Le tango du Temps qui va... Le Temps Go qui s'en va par là, Le Temps qui va et qui nous ramassera... comme lui, on ne le mérite peut-être pas, mais comme nous restera que nos émois... Le tango est entré dans la Danse, comme une valse très très lente... comme lui avec elle, amante, on se sent déjà en confiance... Take the lead
21.04.2006
Vendetta
Vivre les révolutions, ivres de compassion; Mais aucune solution pour les Compagnons, ni non plus de raison pour éviter les chaos V and Evey
22.04.2006
Le mécanisme des sentiments
Dans sa simplicité nue le mot SEUL m'est venu...
Approchée par la Solitude, sollicitée par les habitudes, le froid contigu de janvier qui fait frémir hors du lit et sous ton cœur-bandit, les plus anciennes idées, les moins que nouvelles, aussi fraîches que l'été Rien de neuf en particulier, sinon ton humeur à endurer, comme un broadcast télévisé comme une américaine beauté Pour un cœur assoiffé de drames, l'inondation qui raisonne les larmes et le charme qui opère tes gammes
23.04.2006
L'ARTiculture
Un bel après-midi, passé en la sublime compagnie de gens on ne peut plus inoubliables. Il ne manquait qu'Hémorra...et le Coyote...
Première rencontre: Marie-Hélène Poitras, en compagnie de Bertrand Laverdure, qui n'ont pas manqué de me lancer l'invitation pour la soirée de lecture à la galerie Rouje... Marie-Hélène Poitras, toujours aussi affable et...mignonne; je n'ai pu résister...moi aussi ;-) La mort de Mignonne et autres histoires est donc finalement entré dans mon écurie....de livres...Belle conversation autour d'Hémorra, de Mister D. et de la Fée Blackstick ;-) Puis, un détour aux 400 coups, pour y rencontrer en vitesse un Pierre Flynn fébrile et enthousiasme (lui que j'irai voir en show la semaine prochaine avec une Bête impitoyable...;-)...Les 400 coups, c'est à peu près le nombre que j'ai reçus dans le cœur quand j'ai aperçu ce Poète que j'aime depuis ses tous débuts. Il était à parler avec....sa tante de Québec; c'est à ce moment que j'ai appris qu'il était né dans La Capitale il y a quelques 52 ans (un jeune homme)...Il célèbre d'ailleurs cette année ses 35 ans de vie artistique...Mais c'est d'abord et avant tout un véritable poète...Traces dans le Sable, c'est ainsi que s'intitule l'intégral de ses textes qui vient tout juste de paraître..avec de fort belles illustrations...Pas pu résister...encore...On s'est dit à la semaine prochaine...
Légère entrave à mes achats compulsifs en cette veille de la journée mondiale du Livre: le Miles et Isabel de Tom Gilling, traduit par Sophie Voillot qui a également traduit Le jardin de papier de Thomas Wharton. ALTO qui surfe sur la vague nouvelle de Nikolski ces jours-ci...Une intéressante conversation s'en suivit avec le non moins libraire Antoine Tanguay, directeur littéraire de la maison. Tom Gilling, journaliste de formation, entre autres au magazine Rolling Stone, devenu remarquable conteur, a de quoi séduire La Fée Blackstick, vous pouvez la croire...;-)
Quatrième arrêt (ou première chute), celle faite au kiosque des Éditions Trois-Pistoles, là où le Seigneur de sa Propre Maison n'a point daigné encore une fois s'y pointé...mais je lui pardonne encore une autre fois...Pour le remplacer, qui d'autre que Sébastien Chabot, ce jeune auteur tout à fait ce qu'il y a de moins angoissant ;-). Il y était pour présenter son deuxième roman, très attendu par sa lectrice fidèle et adorable, (non, je le jure, c'est pas moi qui ai écrit ça ;-)...L'angoisse des poulets sans plumes, qui se fera lire assez vite, soyez assurés. Nous avons bien sûr parlé des blogues, surtout de celui de M. Brisebois; il ne connaissait pas encore celui d'Hémorra ...;-) et de celui de Stéphane Larue, le HellRider, pour qui nous avons tous deux une très grande et sincère admiration; lui qui songe à se lancer dans le monde de l'édition, et qui possède un talent indéniable pour y parvenir, nous en sommes convaincus. Sébastien, qui est aussi un bon lecteur, voulait qu'on aille saluer le nouveau lauréat du prix Anne-Hébert, et du prix des collégiens, nul autre que Nicolas Dickner, lui qui heureusement ne semblait pas avoir perdu SA boussole (on l'a vu avec, sur la page couverture du Voir de Québec cette semaine). Tout en attendant en ligne pour parler à M. Dickner, nous avons aperçu, pas très loin. François Couture, de feu l'Effet Pourpre; après bisous et pince serrée je lui donna quelques nouvelles récentes...d'Hémorra...;-) puis on se quitta...
Puis ce fût la pause détente, celle qui me plaît le plusse au centre d'achat, celle où je me repose dans les kiosques moins achalandés des jeunes maisons d'éditions, là où on y découvre souvent quelques étoiles montantes de la littérature québécoise comme celles des éditions du Sémaphore et du Quartanier, là où j'ai franchement hésité entre le Mailloux de Hervé Bouchard et son Parents et amis sont invités à y assister, son petit dernier...Après verte réflexion, j'ai opté pour le premier...Hervé, que j'ai entendu deux fois en lecture, qui y crée toujours un événement, un happening, avec ses motte épelée, putrin, puits chopin, col de sciure, crique de pisse, slaque mamelle, flaque de j, chique de pogne, flic à chiot, et pack de six...!! Un vrai conteur, lui aussi, et quelle remarquable élocution...Je ne suis pas allée l'entendre ce soir à la Galerie Rouje, mais je suis certaine qu'il ne donnera pas sa place...encore une fois...
Soyez indulgents envers La Lectrice, elle achève...;-) Inévitablement, je rencontra une Fée, au moins une, et une vraie celle-là, qui s'appelle Lyne Richard, et dont j'ai " repiqué " quelques phrases ici sur mon blogue, parce qu'en passant par la Librairie Morency lundi dernier, je n'ai pu m'empêcher de lui résister à elle aussi. Je me suis laissée tenter par ses deux magnifiques recueils de poésie, Agenouillée dans vos bouches et Une dernière pomme en septembre ou ailleurs, parus il y a quelques années au splendide et chaleureux Loup de Gouttière...Celui qui vient tout juste de paraître, mais aux Éditions David (situées à Ottawa) s'intitule Tout ce blanc près de l’œil, un petit recueil de poèmes haïkus. En apercevant les longs cheveux pourpres de la Poète, je ne pus que m'élancer vers elle en lui avouant que c'était elle la plus belle de tout ce salon; elle si humble et réservée, mais ô combien attachante, qui ne révèle même pas aux nouvelles commis qui travaillent avec elle à la Librairie Morency qu'elle est auteur, poète et écrivain, et encore moins qu'elle a déjà reçu des prix et des nominations pour ses mots si habités...
Mais je reviens au Loup de Gouttière, cette maison d'éditions unique, située sur la rue Saint-Paul à Québec, là où on peut également y admirer l'oeuvre visuelle de Gabriel Lalonde, poète, écrivain, artiste hors-pairs. Un être sympathique, lumineux, jovial...Et parmi la multitude de recueils qu'il a écrits, je fixa mon choix sur....Les Sexes Ivres; il m'a alors demandé si j'avais 18 ans ? ;-) Moi oui, mais la Fée Blackstick, elle, peut-être pas ;-) Nous avons parlé de ses fameuses Barbies, celles qu'il intercale dans la mie moelleuse de ses pains hot-dogs, et qu'il enduit vigoureusement d'un jet jaune de cette gazante moutarde, un vrai régal...mais aussi de cette fabuleuse PALISSADE DES PETITES TRIBUS, oeuvre sur bois qui m'a déjà inspirée quelques mots...cachés...dans les voûtes mistralliennes...Gabriel Lalonde, un homme passionné, un artiste doué, un auteur dont les mots ont souvent mué parce qu'entre nos yeux dévorés...Le Loup de Gouttière, c'est lui; et en tant que Louve qui hurle....à l'occasion, je m'y suis apparentée, je crois bien... Cet homme transforme la Matière, autant celle qu'il utilise pour créer son art, que la Grise, celle de ses mots qu'il martèle et cisèle pour nous y raconter ses histoires de lune pleine, de fenêtre nue, de seins mauves, de chair blanche et de longues jambes, longues, longues. Enracinées...
Voilà, il était bientôt 5 heures, le Salon était maintenant plus respirable...j'étais sur le point de le quitter quand je vis Claire Martin, cet admirable " jeuneauteure " de....je ne sais plus trop quel âge elle peut avoir et...ça a si peu d'importance finalement. J'ai pris son dernier livre, À tout propos, entre mes mains encore tachées de terre noire; j'ouvris une page au hasard, repéra le mot ÉCRIRE, je lus devant elle:
ÉCRIRE: SURVIVRE À QUI VOULAIT VOUS TUER...
Comment résister à la Littérature quand on lit de telles phrases ? Dites-le moi; allez j'attends VOS commentaires, pour une fois...;-)
Mais le plus beau de cette escapade au cœur de l'immense JARDIN DE PAPIER qu'est le Salon du Livre, celui qui y accueille des hommes et des femmes pour qui lire et écrire ne peut se faire que si on est au moins deux à le faire...(et nous l'étions)...le plus beau n'était peut-être pas DANS le Salon même, mais à l'extérieur de celui-ci, dehors, juste avant d'y pénétrer, au coin d'une avenue, à l'arrêt d'autobus, là où une autre charmante jeune dame, m'a complètement fait oublier où je m'en allais...Une grâce...une vraie. Comme une nouvelle amie qu'on rencontre pour la première fois, et qui nous considère déjà comme la sienne aussi; qui nous raconte des histoires, dont la sienne, ce, en moins de...45 minutes; une amie avec qui le Temps a semblé s'être arrêté, la durée d'une simple discussion improvisée, mais si éblouissante et étonnante, que je n'ai pu éviter de vous en parler, à vous lecteurs d'outre-blogues...
Ce temps qu'on a pris ensemble cet après-midi pour le traverser, là tout au milieu des autres; de ces autres qui écoutaient nos phrases sans qu'on s'attardent vraiment à eux, mais qui vont peut-être aller les répéter à d'autres...Comme ces phrases, publiées ou non, qui ont toujours eu le don d'aller se perdre dans l'ombilic d'un rêve mouillé ou dans l'Oreille cassée d'un Coquillage brisé...Comme celles de Raymonde Poirier, née à l'Île d'Anticosti il y a 88 ans, mais émigrée à Québec à l'âge de trois ans, infirmière et célibataire de carrière ;-) voyageuse planétaire, qui a connu le père d'un certain Petit Prince, et qui après une retraite bien méritée est allée volontairement bénévoler pendant 12 ans à l'Auberivière, au sein des marginaux et des pauvres hères; elle qui à son âge vénérable prend l'autobus toute seule et toute courbée, qui nage ½ heure tous les jours que le Bon Dieu lui amène, m'a beaucoup parlé de...GÉNÉROSITÉ...et de...CONFIANCE. C'est alors qu'elle m'a gentiment donné son numéro de téléphone pour que je l'appelle, comme ça, tout simplement pour qu'on jase un peu comme deux vieilles copines. Et peut-être, comme une jeune amoureuse qui hésite toujours un peu à appeler son nouvel amoureux la première fois, que j'oserai le signaler ce numéro, pour la revoir à nouveau, elle qui m'a royalement rendue encore plus lumineuse en cet après-midi ensoleillé du charme de la Courtoisie...Raymonde Poirier, une " hauteur "....MA découverte...
Ce fût une autre très belle journée, puisque je la termine...en vous écrivant...
Bonne nuit, très chers auteurs...
La Fée Blackstick
2 commentaires:
Quel superbe récit. Tu commets un texte, ici, qui me donne le goût de revivre cette journée, par tes propres yeux...Merci pour les bons mots, chère adorable et fidèle lectrice!
Ecrit par : sébastien chabot 25.04.2006
Merci encore pour le bon poulet...dès que j'aurai plumé le dernier, je t'enverrai...ma note. Merci également de m'avoir enduré...;-)
Ecrit par : la Fée Blackstick
25.04.2006
Parce qu'il reste un peu de cet hiver-là
impossible renoncement des feuilles mortes sur le plancher de bois retrouvent l'arbre poèmes de neige aurores boréales croire aux miracles l'espace d'une nuit un arbre agonise le cri du pic-bois dans sa blessure les géraniums un rouge heureux contre la vitre le fleuve lié au ciel pas une ligne ne les sépare sur la galerie un oiseau mort le mensonge de la vitre corde de bois passer du froid à la brûlure je vise la tête de l'arbre avec un baiser c'est toujours trop tôt cette absence de roses dans le paysage un banc de glace attend la marée haute pour voyager une feuille de chêne sort d'un cahier poème d'automne trente sous zéro pas un bruit sauf une mésange un arbre tombe le bruit de la scie couvre la plainte un ciel d'étoiles on arrive à oublier le poids du froid
Lyne Richard
Haïku
Tout ce blanc près de l’œil
Éditions David
26.04.2006
À pleines plumées d'encre...
Comme le dit Perceval à ceux qui ont le malheur de croiser son regard: " Je fais don du dernier souffle des oiseaux nus et je continue à espérer que quelqu'un vienne se rassurer en tremblant avec moi. "
Sébastien Chabot
L'angoisse des poulets sans plumes
Cet extrait est tiré de la pub que les Éditions Trois-Pistoles ont fait paraître dans le Devoir du 15 avril 2006.
J'aimerais souligner ici l'élégante courtoisie dont fait toujours preuve M. Sébastien Chabot à l'égard de ses chères, fidèles et adorables lectrices; c'est un vrai gentilhomme, et je ne tiens pas ce compliment que de la Fée B...;-) Il pose des gestes d'une générosité, grande et pure générosité, et c'est tout à son honneur qu'il la pratique ainsi, avec autant d'assiduité. Je le remercie personnellement de s'être montré aussi aimable et poli, et de m'avoir donné ses mots fraîchement imprimés, un peu comme les pleines plumées d'encre...de ce très cher VLB, son tout nouvel éditeur...Le compte rendu de ma lecture: pour bientôt...quand les fleurs se videront de mes serres et qu'elles iront envahir vos parterres...
27.04.2006
L'imaginoir
Ou étais-tu ce soir-là ? J’t’aurais suivie n’importe où si seulement j’avais su qui tu étais… Mais je connais personne dans cette ville d’ailleurs où les corps se raidissent, alors je bois ma bière au Café Birdland à 4 heures du matin quand Paris met sa robe de jazz… La peur, les trains, le temps clandestin j’ai perdu ma voix dans le métro mais je m’en fous quand les lumières sont douces et la nuit est en transe… C’est l’heure des promesses chuchotées sous les lampadaires, c’est l’heure des fenêtres et des portes fermées et j’ai envie de crier que je ne suis pas un fantôme. Je suis là! Ici! Les yeux perdus dans l’acajou dans l’escalier, tes baisers fous. L’échiquier du plaisir qui ne veut pas rester en place éparpillé dans toutes les cités Je marche jusqu’au fleuve Je vois l’imaginoir… Déchiré de lumière Frappé de tous côtés Saisi par le tonnerre Blessé dans ta beauté… Les yeux dans le lait de la lune je ne suis plus sans peur aucune car je sais que tu es là Reste! Ouvre-toi comme une aurore à l’abri des météores toi que je ne connais pas… Et je me rends sans condition sans but, sans carte, sans direction J’attends la fin du livre J’attends quelqu’un qui me délivre Ne parlez plus rendez-moi mon silence mon pays de persistance dans le film de ma vie… Déchiré de lumière Frappé de tous côtés Saisi par le tonnerre Blessé dans ta beauté Laisse!
Pierre Flynn
(Extrait d’interview)
Susy Turcotte: Vous semblez attaché à la ville de Québec. Je me souviens d’un moment précis, en 1989, ce fameux soir du Festival d’été où Marjo était votre invitée, à place d’Youville. Vous aviez débuté votre récital avec les premières phrases de la chanson Le retour. Il y avait une foule incroyable, des gens entassés au-dessus de la porte Saint-Jean et des vieux murs, comme des " sentinelles qui respirent l’odeur du vent ". Vous aviez parlé alors de la beauté du ciel de Québec. Quels sont vos liens avec Québec ?
Pierre Flynn: Je suis né à Québec et j’ai vécu mes premières années coin Calixa-Lavallée et Père-Marquette jusqu’à environ cinq ans, ma mère s’étant remariée avec un Montréalais. J’y suis toujours venu assez souvent pour voir mes grands-parents d’abord, ensuite pour travailler, parfois par simple plaisir. C’est encore une ville envoûtante et magique malgré les agressions des développeurs, une ville peuplée d’anges et de fantômes.
S.T.: Vous aviez dix-huit ans aux débuts du groupe Octobre. Déjà, on sentait un respect du langage mais aussi un désir d’exploration musicale. J’ai toujours été intriguée par la chanson L’Imaginoir, par son mystère, sa force d’évocation. Qu’est-ce qui est à l’origine de cette chanson ?
P.F.: J’avais passé deux semaines seul, à Paris, en 1978. Mes amis étaient revenus au Québec. Tout ce que je faisais, c’était me promener du matin jusqu’au soir, puis je marchais aussi toute la nuit. À mon retour, j’ai écrit sans réfléchir, j’ai sorti tout ce qui me venait à l’esprit. C’est une chanson qui explore des côtés dangereux. Lorsqu’on va à l’intérieur de soi-même, et qu’on y plonge profondément, et si on le fait dans un état de solitude intense, on peut être tenté de basculer dans ce qu’on pourrait appeler la folie.
S.T.: Cet état second se reflète d’ailleurs musicalement à la fin de L’Imaginoir, quand vous jouez au piano d’une façon déchaînée et qu’ensuite vous terminez avec des notes d’une extrême douceur.
P.F.: C’est le dérèglement des sens tel que l’a dicté Rimbaud. Mais c’est aussi comme : " Tu y vas à tes risques ".
S.T. : Quelle serait donc votre définition du mot " Imaginoir " ?
P.F. : C’est quand l’imaginaire rencontre la noirceur. C’est l’envoûtement, l’Imaginoir.
27.04.2006
Les blogues L'ÉGO
LE SOMBRE MONDE DU BLOGUE (Coyote Inquiet) et CHEZ LE POMPIER À MOUSTACHE (RIEN) (Darnziak): deux excellents " papiers ", qui traitent de l'addiction aux blogues... On passe notre temps à les remettre en question ces foutus blogues, et pourquoi donc ? Ce matin, j'abonde dans le sens de Jean-Philipe Morin qui, même s'il ne "poste " pas très souvent, réalise des textes impeccables qu'il nous " expose " comme il en a eu maintes fois le courage, cadavres exquis. Les mots qui sautent en bas de nos écrans et qui meurent irrémédiablement dès qu'on les lit face à l'écran, partis on ne sait trop où, pour quelle gloire ou quelle dump, ou dans le quelconque continent des autres mots, ceux qui après lecture meurent aussitôt, textes qui ne vibrent et vivent que durant l'Instant même...celui-là où on les produit " à la chaîne (ou à la queue leu leu)...
Il en restera sûrement de ces mots, de ces phrases à l'emporte-pièce, de ceux qu'on n'efface que très lentement de nos mémoires infectées.... Le blogue fabrique-t-il un isoloir pour l'Égo du lecteur ? ou est-ce l'Égo lui-même qui s'isole, après lecture, dans celui de l'Auteur ? Peut-être permet-il de construire, en secret, des lieux magiques pour ces quelques personnages cyniques ou tragico-comiques, ceux qui y étalent sans pudeur leurs talents dévastateurs...
Lire des blogues: une drogue...nécessaire ? Peut-être; ou n'est-ce seulement que pour y tirer sur la Plogue de leur Imaginaire ? La chair de LEURS mots, étalée sur des écrans froids, qui passent souvent du noir au blanc, l'Oeuvre se construira comme elle se débâtira, depuis la chaleur des Écheveaux de l'Intrigue....
2 commentaires:
Le Pompier à Moustache a pas duré longtemps en tout cas!
Ecrit par : Hémorra 28.04.2006
Mais pourquoi donc herr petite....tu m'intrigues là.
Ecrit par : la Fée Blackstick 28.04.2006
28.04.2006
Le message d'un ange voyageur, Ellivret Sam...
Oui, j'ai lu ta note. C'est sincère et bien dit. Je ne peux malheureusement pas ajouter grand chose. Le sujet, tu le sais, me laisse au mieux indifférent, au pire en colère. Je trouve encore qu'on s'attarde beaucoup trop au médium et pas assez à l'acte d'écriture. Si on peut plus partager entre nous, si même ce geste simple et primordial est handicapé par la Névrose ambiante, alors tout est perdu d'avance...
Simon Gingras
***
Les mots, tels qu'ils me sont parvenus hier soir par Simon Gingras, l'une de ces charmantes personnes que j'ai " connue " un soir d'été 2004, sur l'ancien forum de Christian Mistral...Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis ce temps. Simon, (Ellivret Sam) a déblogué un jour, comme plusieurs l'ont déjà fait, pour une cause plus ou moins connue, mais " l'acte d'écriture " dominant SA Nature il est revenu s'installer, presque secrètement, dans le paysage enflammé des mots de la Blogosphère du Diable, celle qui nous a permis un soir de se rencontrer, lui et moi.
Ce n'est pas un hommage " à la Brisebois " que je veux lui faire ici, il sait combien je l'estime; non, c'est plutôt de cette émission sur les blogues obscurs (qui a fini par m'éclairer sur les mystères et misères du blogue) qui m'a incité à répondre à ses mots, aujourd'hui....Ce que je retiens principalement des propos entendus à R-C, c'est qu'il y a un vide en quelque part, un manque, comme l'a mentionné Catherine des Marées Lumières; un certain manque de communication orale, qui passe peut-être mieux par le scriptural... Peut-être un peu de boulimie avec ça, et une certaine forme d'exhibitionnisme. Et de la Névrose, ça c'est évident...
Bien que nous ne soyons pas là entrain d'écrire avec notre ego de lune tous ces mots qu'on s'arrache du ventre, il faut croire en quelque chose quelque part; que nous n'y sommes, ni n'y serons jamais, pour juger l'Autre, celui qui nous lit, celui qui nous répond; cet Autre-là, qui nous fait simplement et primordialement plaisir, qui nous rassure dans nos mots, comme l'a fait Simon hier soir...Et pas plus que nous n'y sommes, ni n'y serons, pour tous ceux-là qui y exercent le mal. Mais il n'y pas réellement de mal à le faire, puisque nous savons que ce sera l'Ironie, un beau jour, qui vaincra le monde...si ce n'est pas l'Iranie...!
J'oubliais ceci: les poulets de M. Chabot se pleument magistralement bien ;-) ai commencé ma lecture hier pm....dans le bain; ça se lit superbement bien.... à voix haute...un autre très beau moment en perspective; j'y reviendrai...
2 commentaires:
Je suis tout gêné. Salutations à la Fée et à ses lecteurs.
Ecrit par : Simon 28.04.2006
Bonjour Simon. Bonne fin de semaine...Tâche de décompresser un peu. Arrose-toi de whiskey un peu s'il le faut et fais-toi flamber quelques mots sur la broche ...à bientôt…
Ecrit par : la Fée Blackstick 28.04.2006
29.04.2006
Avec ou sans fenêtre...
Avec ou sans fenêtre
On ne sait guère où ce chemin nous emportera,
pas plus qu'on n'a rien su de cette ruelle qui nous y a menés...
Merci à toi, cher NokturA,
pour ce dessin qui t'as mené jusqu'à moi...
6 commentaires:
suis-je passé par la porte ou la fenêtre? ;)
Ecrit par : carl 30.04.2006
Par le toit...ouvert...;-)
Ecrit par : la Fée Blackstick 30.04.2006
:)
Ecrit par : carl 01.05.2006
par le toit...ouvrant j'aurais dû écrire...;-)
Ecrit par : la Fée Blackstick 01.05.2006
oh yeah!! automatique ou manuel?
Ecrit par : carl 02.05.2006
ni l'un ni l'autre, juste par la pensée..;-)
Ecrit par : Louise 02.05.2006
01.05.2006
Le Don des Voix
Pour le musicien, le chanteur, le raconteur, pour le poète inspirateur qu'est Pierre Flynn, mais également pour celui qui écrit d'aussi belles choses, et qui m'accompagnait dans les heures chaudes de ce soir sans nom ...
***
Avec ton allure de bon jack, ton corps qui tangue et s'arque telle une barque sans câble, et ta Voix qui met à sac la langue, qui met à feu toutes les notes, et à sang tout ce qui la hante... qui gueule des histoires sans playback, des mots odieux, des mots du diable, des chants d'adieu, des chants si black... Cette voix qui rock and rauque, qui plonge à pic dans la fosse, ou tout au fond des remous du moi, qui surfe sur la vague et son ressac... Cette voix qui bivouaque, émoi sauvage et sans âge, au rythme des hamacs.... traces dans le sable.... au bord des marécages… Temple de la Rome antique, décor des multiples mosaïques, cette voix en or, cette voix unique, que tu meubles d'ombres sonores... Paroles encrées dans la Poétique, qui te ramènent à nous, nostalgiques, qui nous rappellent nos frasques et nos fripes, qui s'hirondellent autour ou s'en vautourent, qui se drapent en elles de l'amour, mais qui ne s'apprennent pas qu'en un seul jour.... Dans la chaleur sèche des projecteurs qui la moulent, cette voix qui sait se taire quand il se fait trop tard... Cette voix qui porte à elle seule son étendard au beau milieu d'un bar inconnu qui l'écroule... Dans la coulisse inévitable d'un regard plein soir, dans le haut étoilé d'un ciel toujours moins sage, celui dans lequel s’inonde un ange qui voyage... Autour des yeux givrés de l'Antarctique, iris teintés du creux des grands lacs bleus, où l'on y croiserait par impur hasard depuis les teintes improvisées de l'Art, des pays étrangers, et quelques plantes rares, des paquebots incendiés qui auraient mis des voiles pour sauver du Néant souverain et de l'orage inutile, quelques îles volcaniques, quelques plages de musique... Depuis l'habitacle glacé de son cosmos inhabitable, ces yeux qui nous regardent, ces yeux qui nous escaladent les raisons de ses crimes amoureux, les chansons qui fondent ses rimes... Depuis ses sourires périphériques, regards qui pointent tous les azurs, qui longent, dépendants de sa noble figure, les nôtres, grisés et magnétiques... Eux qui se connectent à la Musique, enfermés dans leurs grands murmures comme des canons symphoniques.... qui y internent tous les secrets contenus dans leurs blessures... Mots retenus dans l'affection d'un soir sans nom... qui en celui de l'Abandon, demandera pour eux le pardon...
03.05.2006
Au hasard de nos tribulations
-----ET PUIS LE FLEUVE LUI-MÊME, VIOLENT ENTRE DEUX RIVES ESCARPÉES, DONT LES EAUX GRONDENT ET SOUFFRENT PARCE QU'ELLES SONT COMME LA MÉMOIRE LIQUIDE DE L'ÉNORME BÊTISE QU'EST TOUT LE TEMPS LA PUISSANCE.-----
Victor-Lévy Beaulieu
Il était venu comme ça, tout seul, rien qu'une fois, pour l'avertir qu'il allait sans doute revenir...Puis, sans avoir à lui mentir sur quoi que ce soit, sans avoir oser demander à cet être privilégié la permission de l'aimer, il lui appris à nager contre le courant obséquieux des mauviettes maraudeurs, ceux qui, dans les plus basses profondeurs de son odieux malheur, y avaient englouti, par erreur, une partie de son bonheur...Il était venu comme ça, tout fin seul, vers la fin avril, par un soir de printemps fébrile, y commettre des couleurs, y admettre sa douleur....
Et parce que la Poète l'épiait de son lit, l'Écrivain se mit à lire, puis à écrire. Lui, habituellement si calme et souverain, s'endêva, puis s’apaisa, mais ne s'endormit qu'au petit matin pour rêver à ce qu'il aurait bien pu lui écrire cette nuit-là, afin qu'elle puisse encore rêver de lui...une autre nuit...
PUBLIÉS UN MATIN, LUS LE JOUR, MAIS VÉCUS LA NUITTE, POUR ÊTRE RÉAPPARUS UN SEUL SOIR, ET POUR LA SUITE, LES MOTS, COMME LA VIE...CONÇUS...COMME VOYAGERIE, TON ENCRE EST MON BESOIN, SON MANQUE DANS MA MAIN...
03.05.2006
Le 26 août 2004
Blogues... à part
Les lecteurs deviennent des écrivains et les écrivains des lecteurs, c'est un peu ça les blogues d'auteurs. C'est aussi un mode de communication ultra-rapide entre l'auteur et...son harem! Pour Patrick entre autres. Sur le Forum de Christian Mistral, il y a des discussions fort intéressantes, fort chiantes aussi parfois, mais ça, ça fait partie des forums. Ce qu'on y développe c'est une certaine " addiction", mais pas malcommode du tout. J'ai découvert parmi les blogueurs, d'ici et d'ailleurs, des gens plus affairés qu'on ne le croit: ils travaillent aussi ces gens-là. C'est l'extension d'une relation auteur-lecteur autre que celle d'être dans la perpétuelle attente du nouveau jardin...de papier. Et quand ce n'est pas la suspension...qui l'emporte, c'est l'exclamation !!! On vit, à la minute près, les dernières frasques, les nouvelles flammes, les anciennes ex, les actuels déboires, les toujours plus beaux poèmes de ces poètes, connus ou moins connus. C'est une délivrance, en même temps qu'une souffrance pour certains d'entre eux. Un nouveau blogue, celui de Sue Sansregret, comme un tampon imbibé de...sang...et de fureur. On peut y reconnaître dès les premières phrases une écrivaine assez dangereusement équipée, comme je les aime...une qui n'a pas peur d'écrire, et de s'écrier. Les blogues servent à exprimer les sentiments (réprimés?) qui peut-être n'auraient jamais été révélés sans. Le côté négatif de la chose, c'est qu'à un certain moment, le blogue peut s'avérer, comme le dit plus haut Jacques Bélanger, comme une drogue. Ben tant pis... on fera des overdoses !!
Louise L.
Voir.ca
26 août 2004
04.05.2006
Pianissimo
Flâné au milieu des Wagner, Bartok, Mahler, Chopin, Satie et compagnie, des mecs que je ne connais pas vraiment, mais qui sont toujours très intéressants...J'ai pas pu m'en empêcher, j'en ai donc ramené deux chez moi à coucher (dans le rack à CD); le grand Wagner et le majestueux Mahler, avec en prime, un jeune descendant: le Flynn nouveau, qui vole très très haut en SOLO ces jours-ci. Peut-être de quoi me partir une petite manécanterie...
Demain devrait donc être l'un de mes plus beaux jeudis...;-). Influencée par toute cette envie de piano, une certaine folie (de grandeur) est soudainement venue s'insinuer dans ma petite tête d'amoureuse néophyte de la dite Grande Musique, et j'ai comme "commis un certain crime ", une espèce de beau crime, l'un de ceux qu'on ne regrette jamais d'avoir oser commettre...un jour..( à suivre)...
La Musique, pour qu'il n'y ait pas...que des mots
La Musique, comme un placebo, comme un apéro
La Musique, pour qu'on lui remettre ses oripeaux...
***
Flâné au CEGEP également, dans le cadre de la Semaine des sciences, là où s'y trouvaient plusieurs jeunes mecs qui deviendront probablement des médecins, des micro- biologistes, des ingénieurs, des environnementalistes, des physiciens, des inventeurs, des hommes de bonne volonté; vraiment de quoi stimuler toutes mes anciennes neurones de drop out...et me régaler de leur revitalisante spontanéité.
La Science, parce qu'il n'y a pas que les mots
La Science, pour qu'il n'y ait rien de plus beau
La Science, pour soigner les rats et les oiseaux...
05.05.2006
La Soustraction
Entendu dans un bar de Paris ce soir:
--- Garçon! la soustraction, svp.
Y'a un mec qui se tape une dépression tout ce qu'il y a de plus majeur, et qui se fout d'à peu près tout le monde sur la planète en ce moment, y compris celui de son ombre, et qui l'envoie se faire promener aux quatre coins d'un monde en chantier, d'un monde désenchanté, d'un monde dessiné et sculpté à son image, un si petit monde....
À l'heure où je vous tape ces lignes sans nom, on ne sait toujours pas encore s'il va larguer la fille qui l'accompagne ce soir, ou si avant il lui en fera voir un peu de toutes les couleurs, y compris celle de son ombre sanglante. Mais on peut facilement imaginer qu'il pense à le faire, et que d'ici quelques heures, il ne lui restera plus qu'à boire les restes imaginaires d'un soir évaporé dans le purgatoire de ses illusions stationnaires; illusions cantonnées pour l'Occasion dans un enfer plutôt accessoire...
Le mec se relève, il voit une ombre, c'est la sienne, et celle de son chien jaune...Ensemble, ils traverseront Paris, enjamberont toutes les ombres restées collées au plancher des vaches du bar louche. Ils ne croiseront que l'ombre de cette fille qui les avait accompagnés le temps d'une go, le temps d'un tango. Elle avait été rapatriée plus tôt que prévu par un ange échevelé...
La soirée achevait, et le garçon était à débarrasser les tables. La multiplication des larmes ayant laissé quelques sédiments très difficiles à enlever, on pris soin d'imbiber d'alcool un linge à vaisselle pour faire flamber les restes de cette addition... À l'heure où ces lignes atterrissent sur l'écran pâle du moniteur, on ne sait toujours pas où se sont égarées les ombres lourdes du promeneur et de son chien jaune...
La fille, elle, se repose dans le cimetière du Père Lachaise depuis une bonne grosse demi-heure avec quelques uns de ses remords; elle songe au Promeneur qui lui a foutu une de ces claques sur la gueule....Elle en parle avec un dénommé Morrison, qui la paiera bien évidemment avec quelques uns de ses poèmes reptiliens...
Fée Blackstick
La suite est une tourmente pour occuper tous les instants, les accaparer en tendresses, en mains croisées, en odeurs de corps, en musiques, en silences nourris de tous les regards amoureux, en courses vers les grands espaces, en marches sur les bords de mer, en livres lus à hautes voix, en fruits déchirés, en verres entrechoqués...
Claude Sérillon in Tu dors ? Non, je rêve...
05.05.2006
Le Cygne astrologique
Une clairière vague et silencieuse au bout d'une route interdite la nuit. L'expatrié s'est allongé dans le vert humide et froid. Il a sorti sa vieille couverture militaire; un cadeau des casques bleus, donnée à son arrivée dans un camp de transit. Râpeuse, mais si épaisse. Au-dessus des silhouettes découpées des arbres, il les retrouve, qui scintillent, fidèles. C'est là-bas qu'il avait appris à les aimer, dans ce qui fut son pays, quand il n'y eut plus de meilleur abri que la belle étoile et sa beauté poudreuse. Ces nuits où n'existaient pas d'autres réalités que la peur du lendemain et la faim du ventre, les astres étaient devenus ses amis, des confidents. Au Sud-Est, dans les bras d’un grand chêne, somnole le Lion. Autour de sa crinière, l'obscurité de cette dernière nuit de novembre paraît étrangement noire. Regulus et Denebola scintillent adossées à une mare d'encre, contrastant avec l'horizon qui rougeoie: les incendies de cette nuit d'émeute, ou simplement les cités et leurs lampadaires ? Plein ouest, telles des balises faiblissantes dans cet océan orangé, Saturne et Jupiter s'abaissent sur l'horizon d'Evry. Déjà les Pléiades s'y sont noyées.
Olivier Las Vergnas
Le ciel de mai
Le Lion est l'une des rares constellations à ressembler à son appellation. Ainsi, la tête du lion céleste est représentée par des étoiles formant un point d'interrogation inversé avec à la base la brillante étoile Regulus. L'arrière de l'animal prend la forme d'un triangle étoilé avec la brillante Denebola à son extrémité. Regulus, le cœur du lion, petit roi, ou roitelet, quatre fois plus massive que notre Soleil et 130 fois plus lumineuse que celui-ci, et même si elle est loin de nous, est malgré tout l'une des étoiles les plus brillantes que l'on peut observer à l’œil nu. Elle scintille d'ailleurs dans le ciel d'un bel éclat blanchâtre. Denebola, queue de lion en arabe, est près de nous n'étant située qu'à seulement 36 années-lumière de distance, soit environ 350,000 milliards de kilomètres...tout juste à côté de nous, quoi !
Pour leur observation, consulter le site du Planétarium de Montréal. http://www.planetarium.montreal.qc.ca/
07.05.2006
Fuligo
Quand l’œil voit noir, l'esprit voit trouble. Dans l'éclipse, dans la nuit, dans l'opacité fuligineuse, il y a de l'anxiété, même pour les plus forts.
Victor Hugo
Fuligineuse: fuligo; qui produit de la suie. Qui a la couleur de la suie...noirâtre. Flamme fuligineuse. Litt. Esprit confus, obscur. Fuligo...full ego....full Hugo..
1 commentaire:
C'est ce qui apparaît très fort dans "Le Dernier Jour d'un Condamné " :" Oh ! mourir dans quelques heures, et penser qu'il y a un an, à pareil jour, j'étais libre et pur, que je faisais mes promenades d'automne, que j'errais sous les arbres, que je marchais sur les feuilles ! "
Ecrit par : t. 07.05.2006
08.05.2006
Le protocole des lucioles
À ex-cryo-Patrick Sue, la sans issue
Sueur des six cœurs du ciel qui s'écarte;
Lueur des lampadaires qui nous l'éclatent;
Buée dans le bar, broue de sa rousse bière;
Lumière dans les recueils, vers de son père
IsSue d'un cratère, nue comme lune nouvelle,
Enduite du sommeil des rêveurs qui l’attellent;
Mue dans le cimetière de l'esclave de sa prière,
Sr. Sue qui rue dans la rue-aile de son mystère
09.05.200
The Redeem
À la mémoire de Tristan Egolf et de tous ceux qui un jour feront éclater ce qu’ils ont de plus précieux en eux…
19/12/1971-07/ 05/2005
Today, I don’t want to be older than…
yesterday
L.L.
The Redeem (Fog the Issue)
In absentia
Cape Cod…Cape Fear, salted bloods are so near;
Escape from your disapear;
La mer, when NIN was here…
Before & after you & me my dear,
La mort-née des cœurs au repos…
And between my eyes & your ears,
words watched by Edgar Allan Poe
Seashore of the whore, something like an nod;
From a stolen I-Pod, waves are rolling for…
Like a too long funeral, burning down in Hell,
scrap papers from fail, hearts perhaps in Fall…
From the young Author and his ghost fairytales,
(old black magic e-mails),
may a second D-Day can save our pregnant world
from these boring words ?
For him, it’s the meaning of life,
that one’s who’s always tasting like a too smooth Krispie Krunch,
that one that will never been choose in the center of the chocolate’s box
Because you want to kill all that bumpf,
I’m gonna buy you a redhot chilling gun…
Redeem now can be read by the Best Bum
Falling down from the Towers of Mind,
inside the Emptiness of a blinded mine,
our secret phrases melted in a Suitcase
Wet silence are drying in a Red Golden Grace;
Pool words are suffering in the Desert INN space…
Floating inside their fragile shell,
prisoners of their brand new hell;
Grounded by his fatal earthquake,
Jackal, Fairies and Rattlesnakes,
drinking milk in a real big shake,
baking one pig bigger than a bell
Remember The Dragon’s Ghost Killer,
flirting with his last angry host keeper;
Tristan Egolf, a young american author,
son of your shotguns, son of THE SWINE
He smells like a Teen Spirits hanger,
tasting like a good and rare old wine;
Going down dead, near his Rat River
From the glass mixed of their mist,
like an ice cube dives into the Abyss,
dead poet’s still freeze behind his fire,
enamoured by, but so much tired…
From here to this brief Eternity,
like a war near the Middle-East,
he’s passing through…like a thief,
by the Harlem of a new Jerusalem,
in the center of a city full of beasts
And now, you are please welcome
to bust the end of his Feast of friends
From an antique and silent tomb,
they’re digging a common hole…
Unabomba is always ready to exploding
a new wild world into his zombie womb;
Disturbing holy bodies from the slave land,
all of you for all of me, between his hands
So, pick up your lies and flew like the flies;
Look around and see how they’re catching our eyes…
Draw as a kitsch, etch-in-a-sketch;
Look how they stretch and scratch the Eye-itch
Blinded by his Survey, above a Southern Sky,
songs for a red child dead,
hung by his Last Ride Bed
From the Youth of the Sonic,
licorice music for the Unique;
Now, prick up ears to P.K. Dick
‘cause he did some tricks for an old fairy,
‘cause he gave some treats for a Blackstick
But there is no more season for the Witch;
like there is no more poison for the Bitch...
Trash colors from a drunk project,
Ca$$$h reject for the Purple Effect;
By the wildside of the so wide open's,
half-closed doors for new perceptions
He waffled the Rooms of their Visions;
It’s still so heavy in our bloody heavens
Like Morrison cried out loud IS EVERYBODY IN ?
Don’t you ever really know Jim,
that everyone is born with an unsung sin ?
Surely not, Sleeping Beauty,
because no one’s get it easy,
except You and Me, Honey, &
perhaps Him and the Bee…
Like an Adrian Brody’s head
in the so sad Polankski’s movie:
miracle mart like a common treasure,
for a Seventh Art catch in the trap
for a too long movie on the pleasure
Thin whiter bridal peacekeepers,
deadlines for a thirtheen chapter:
Our heads are blast by the Lost and Sad,
wild and strong creatures that he never really had…
So, AWAKE ! sweet child O’mine,
AWAKE ! and fake it life again;
Amaze this double trouble wife,
blaze her the slowly bubble END…
Under the kid ink influence of the Prince of the Kindness,
young poets of the Living Dead,
fucking freedom on the Flashing Floor,
good parking lot for their two long legs…
Inside the house of pride, absorbing by their gloom,
they’re dancing & sniffing too,
HELP for financing the Groom
Full moons for the grey sadness,
McMaster blues for a foggy Sue,
A flower bloom for a brief illness...
Sleeping well in the full face of a singer’s born unplugged;
He always get an ace in his heart,
and a child’s sculptur, a play-Do art
In a room full of tourists triple crown,
eleven luv spirits are floating around;
Louise & Ich, without Tristan & Him,
are going down in the ass of the town
Hurting by a smash melted punk drug,
he plays like ten tiny Poe’s Hop-Frog;
And like dummy dooms, in a cheap cartoon,
his words of sorry erased by the Storyteller
Eyes are catching by the Catcher,
but just one, by the Blind Racoon
From a New-York Ghost to L.A:
too much blondes in la CalifUSA,
too much lost and found in the City
When this crazy fat bunch of angel’s bliss post
it’s always be a festival of lipstick in the sty xxx
Eleven black swans, along the Rat River,
trying to reach US, trying to kill the Boss;
They’ll fight again
when they’ll remember the black-eyed day of the mid-september
And like a million hungry kids,
in their too lonely living rooms,
trying to build up OUR Memory,
from sticky Mega LEGO blocks…
Waiting together behind their Close Curtains,
heating the Last Lunch,
they are so uncertain
Life is like a stricking sucker’s punch,
a Reflecting Skin for two puppet’s sons,
a misfit above the back of their hunch…
Iced scream from Night Cap;
it broughts you BY: T.H.C. & wines, stingers &
coke, spleen & hasch;
A cold gun inside his large hostess meat mouth pie,
a cornfield blows up in his head,
growing fast & die
Creamy rose cop tan skin so soft,
hearts of gold won’t never to sold;
Excuse me my dear young friend,
because by his words I’m so intox
His sweet n’sour barnyard’s words
ready to bleed now from my sword
I want to thank him for his full final crash, &
fill up my paragraph to ink all the wasp,
I have to stole words from his moisty hand,
but he has to return him in the burning sand
Violet fluid’s spreading cold BLOOD,
splashing cells on that immortal GOD;
Spotting paper’s press on the WALL,
a blue boy is sleeping in the HALL…
In & Out, Her on Him in Elle,
In & Out, Him in Her in Hell War &
Peace from a Far Away Letters,
warning for a fold full of words untold;
Blank Crushed E-voices are still on OFF…
Nevermind traffic jams in the Gold Rush Hour,
protects all of you from an Autumn of Wonder;
The Faithful Hand of all these Young Authors
are never in late to match their old Soul sisters…
Like a miraculous toad’s rain,
like a Rider rides his storm pain,
since the book of Right or Wrong,
since that book…forever unknown,
he’s writing again the same old song
Girl, ya gotta love your man …
And let your children play…
Him and Her so fast e-mailers
Black Decorum of all their disasters…
…A too tall young girl, full of his sansregret;
A blue boy named Sue, calling Elle on the Net;
A shy boy who was too young calling her free from his reset…
Deaf Swan on this cold lake of Love,
look how he’s stretching time above;
Mute lover eated by a Snake-Dove,
look in your pool how he hates bugs
Him over Her, King & Queen;
Him under Her, out of the Screen…
Since the First Day, He was so…untold,
but she was too old for Him, anyway…
In the Cold Cream of the Blue Night,
after the Redeem, before stars bright:
Him under the Earth, Her beside his words…
They got Them under their skin,
They got Them and wonder Him
Au-delà des plus profonds silences, l’écume séchée de leurs déferlantes…
Espérons le Mémorable
Today, I din’t want to be older than…yesterday
La Fée Blackstick
17 juin 2005/23 octobre 2005/8 mai2006
2 commentaires:
Un coup de poing à travers des kilomètres de nuages; au-delà de la tristesse grise. La traduction promise... me semble maintenant inutile. Parfait hommage.
Ecrit par : Simon G. 10.05.2006
Merci Simon; je ne pouvais remettre à plus tard ce texte op-pressant sur mon cœur de triste lectrice. Si je l'ai finalement mis au complet, sans attendre ta correction, c'est aussi pour faire suite à ce que Patrick B. a écrit sur son nouveau ex-ancien blogue ;-) par rapport aux auteurs qui vendent plusse de livres après leur mort; parce que c'est là absolument LA cause qui m'a fait découvrir Tristan Egolf, ce jeune auteur américain contestataire, que j'ai connu en ce triste jour de mai 2005, le 7 plus exactement. C'est bien à la suite de l'annonce désolante de son suicide que j'ai aussitôt commandé ses deux livres (version française) chez Pantoute, qui à ce moment ne les tenait pas en stock, MAIS le Jeune Libraire, Christian, LUI, le connaissait. Je venais de faire ainsi une autre belle découverte...;-) Tu vois, Tristan Egolf n'est pas mort en vain, puisque j'ai connu le Libraire et un auteur qu'il aimait lui aussi...
Ecrit par : Louise 10.05.2006
10.05.2006
L'abc
Il est difficile de dire avec vérité à partir de quel mot commence une révolution...
Victor-Lévy Beaulieu
Oh! Miami, Miami, Miami
Les mots qui commencent par tout commencement,
c'est-à-dire par le A,
le Grand A...
a) Pour l'Amour s'en souvenir
b) Pour l'Amitié s'en agrandir,
c) pour l'Avenir s'en affranchir
L'ABC DE TOUTE RÉVOLUTION
10.05.2006
Le Co-Locataire de mai
Novembre a peut-être perdu sa place, c'est mai qu'on devrait appeler le mois des morts...
À Simon G. qui a écrit lui aussi " quelques mots " sur la mort de notre Co-Loc préféré
Peur mortelle
Avoir peur de mourir un peu sans avoir vraiment vécu...
Avoir peur de partir seule, bon yeu! sans t'avoir vraiment connu...
À Dédé
La Mort qui rôdait vers toi, (mais tu faisais comme si tu ne la voyais pas). La Mort, comme un beau rat, qui te ronge le foie. La Mort, qui flambe en toi comme un feu de joie; comme un NON contre le OUI, comme un taon sous un pissenlit...Ici-bas au Canada, c'est le branle-bas de tous les combats; et tout là-haut, les COCO-RICO, c'est le long dodo d'un ex bel ado. C'est le last tango dans les bras froids d'Iago...Viva la muerte petit Dédé. Vive TA liberté bel oiseau. Vive les cirques sans chapiteau...
Hanako
Voix de cristal qui ne parle que de vie par les yeux de la Lumière d'autrui...Mains de dédales qui ne voient qu'en cet alibi, le Noir sursis de leurs trop longues nuits... (via Hanako, les Sept Branches de la Rivière Ota...)
Bushido
Coincé mon cœur entre la lame et la peur, entre les larmes de ton vieux bonheur; Parti ramper à contre-courant, parti vomir contre le Temps dans les eaux froides du Lac Saint-Jean. Sur un air vicié du Moyen-Orient, flottant au vent d'un mois de mai mécréant, le sacrement de ton printemps de néant; il a été dit (ou écrit) que tu étais écœuré de tes semblants, ceux qui sont un peu comme un: " Joyeux Noël, on fête la Fin de l'Avent, on s'embrasse pis on s'étrenne. Ah! ce que l'on sème en ce temps de rennes et de nez blancs... mais phénomène étrange: on ne se parlent presque plus après ça, pendant 52 longues semaines..."
En vol
Quand l'enveloppe est devenue plus pesante que son contenu...
Depuis que t'es parti, j'ai juste un peu vieilli. Et toi, petit bandit, est-ce que t'as au moins grandi dans ton paradis perdu ? Qu'est-ce que t'en dis? Dis Dédé, je t'en prie, qu'est-ce que t'aurais encore pu nous dire à propos de ton enfer? Que t'as vu passer presque en même temps que ceux de ton génie, les fantômes de Lédidi, Don Quichotte et Laurence d'Arabie ? Mais dis-moi donc ou C que T vraiment ? Où C comment ça se passe la Mort dans ton firmament ?
Death
Just a broken heart falling from THE END. Just like him, just like Jim, just like you too, young man...Just like an hidden heart far away from The Band...We will never forget them...So, we will always miss your hands, because they have to do this again: to make you dying alone in a middle of a sad kitchen...to make you drying all your bones, full plucked like these anguish chabot chickens...
Résignation
En même temps que fermer la porte, être ainsi venu me dire: "Adieu, faut que je sorte ! " Je l'avais laissé venir à moi comme un petit enfant perdu, mais comme je l'avais laissé grandir, il commença à me donner des coups de pieds... Ces dupes laissés-pour-compte, pré-overdosés, brassés " à la ronde ", mômes-amants non-embrassés, futurs maris de mal- baisées, qui pullulent, massés, dans un antre-monde tapissé d'insultes sûres et profondes...Pour être ainsi assignés à ce qui ne s'était vécu qu'en une matinée d'outre-tombe, pour n'être pas de ceux-là, politiciens ombrageux, qui voudraient qu'on en soit:
" La résignation, mon ange,
est un suicide quotidien. "
Honoré de Balzac
Grand ménage
Ai commencé mon ménage de mai; dans le plafond y'a des araignées qui tissent une toile bien serrée; mais c'est pas bien grave, on va bientôt les expulser. C'est quand même dommage qu'il fasse aussi beau au mois de mai, quand on repense à ton orage, mon suicidé... C'est pas bien grave et c'était pas bien mal; et même si le grand ménage n'est pas encore terminé, Dédé, on finira bien un jour par faire celui de ces caves abandonnées...
(textes écrits entre le 15 mai 2000...et le 10 mai 2006)
L.L.
1 commentaire:
Quoi dire de plus? Plein de choses. Et c'est en mettant tous nos paroles en commun que l'on arrivera le plus près de celui qu'Il a été. Merci d'en ajouter.
Ecrit par : Simon G. 11.05.2006
10.05.2006
La Poésie de Pablo
La Poésie
Et ce fut à cet âge... La poésie vint me chercher. Je ne sais pas, je ne sais d'où elle surgit, de l'hiver ou du fleuve. Je ne sais ni comment ni quand, non, ce n'étaient pas des voix, ce n'étaient pas des mots, ni le silence: d'une rue elle me hélait, des branches de la nuit, soudain parmi les autres, parmi des feux violents ou dans le retour solitaire, sans visage elle était là et me touchait. Je ne savais que dire, ma bouche ne savait pas nommer, mes yeux étaient aveugles, et quelque chose cognait dans mon âme, fièvre ou ailes perdues, je me formai seul peu à peu, déchiffrant cette brûlure, et j'écrivis la première ligne confuse, confuse, sans corps, pure ânerie, pur savoir de celui-là qui ne sait rien, et je vis tout à coup le ciel égrené et ouvert, des planètes, des plantations vibrantes, l'ombre perforée, criblée de flèches, de feu et de fleurs, la nuit qui roule et qui écrase, l'univers. Et moi, infime créature, grisé par le grand vide constellé, à l'instar, à l'image du mystère, je me sentis pure partie de l'abîme, je roulai avec les étoiles, mon cœur se dénoua dans le vent.
Pablo Neruda
10.05.2006
In extremis
Pas mal, non?
Un autre jeune auteur, Nicolas Fargues. Son petit dernier vient de débarquer chez Pantoute...J'étais derrière toi. Il a 34 ans, est né à Madagascar...L'attendais depuis ma note du 31 mars...J'oubliais y'a aussi son One man show qui séjourne à la Librairie Générale Française depuis quelque semaines...
L'histoire de J'étais derrière toi: celle d'un mec qui rencontre une jeune fille qui lui ressemble comme une sœur, et qui va le tirer in extremis des griffes de son épouvantable bourreau de première femme. Ça promet, enfin je l'espère bien. 10/10
Sitôt la lecture de ce roman commencée, impossible de s'en détacher... Avec des mots simples mais toujours justes, un langage qui est celui de la vie de tous les jours, l'auteur nous raconte de manière captivante une histoire toute simple mais atrocement banale, celle de tromperies mutuelles dans un couple et des déchirements qui s'ensuivent. Dans ce long monologue, le narrateur, tour à tour cocufié, humilié, amoureux, nous livre ses sentiments à fleur de peau, ses passions brûlantes d'amant, ses remords de père, en un mot l'égarement d'un homme qui ne souhaite qu'une chose : aimer. Tout un programme... servi avec un grand art !
Florian Berrouet
Talence, le 21 mars 2006
11.05.2006
Enfants_Soldats
enfant-soldat qui écoute dumas, qui boit de la vodka et qui lit du brisebois...enfant_soldat pas encore vraiment sorti du bois...
Enfant de Dumas qui brise les lois--- Enfant-Soldat qui casse sa voix, qui rompt le Boa, qui baise les Bras qui tente encore une fois de se péter le foie---Enfant Soldat qui brigue les lois, qui me donne à moi ce qui me manquera de toi; ce qui le tue là-bas, ce qui le boit en toi---Enfant-Soldat sur la Route des Ébats, sur le cul, et qui a froid---Enfant-Soldat qui bouge sans moi, qui cherche ses doigts dans les soûls bois remplis de feuilles en tas, agrégats de silence du porto cheap des émois---Enfant-Soldat du Doute et des Débats, de la guerre et du Sang-Froid---Enfant-Soldat des restants de ragoût, au ras des rats d’égouts---Enfant-Soldat du risque et du S.I.D.A---Enfant-Soldat aux artifices C H I N O I S---Enfant-Soldat des pétroles de l'E-mirat---Enfant-Soldat aux yeux couleur de grenat et au cœur de celle de son éternel célibat---Enfant-Soldat qui frime avec le frimas de l'éphèbe et le Verglas---qui s'emplit des reflux gastriques qui inondent nos foies---Enfant-Soldat qui donne ses mots à son Chant et aux enfants morts de Brisebois---Enfant-soldat qui ne répond plus au télé-phone des enfants-rois qui lui déconnent des mots sans voix---Enfant-soldat qui change ses A en ONNE, parce que les OFF ne lui donne jamais rien ni personne, parce qu'il finit trop souvent par écrire des rimes qui le raisonnent...
L'É-crire, le Dire, le Faire et le Désir: y'a pas vraiment de différence; y'a pas vraiment d'interférence ni de négligence, ni non plus de mauvaise engeance pour tous les Cavaliers sans allégeance, et encore moins pour les Combattants de la Dernière Chance... Enfants-Soldats de mon cœur en extase, délivrez-les de toutes ses rancœurs qui sentent trop le GAZ...
Enfants-soldats--- Enfants de la Nuit---Enfants de putes---Enfants de Jack--- Enfants en rut ---Enfants de jute et de Nadja--- Enfants invités au gala de l'armée des ombres--- Enfants confirmés dans le branle-bas d'un combat sans décombres---Enfants morts sous les balles d'un Autre Soldat--- Enfants morts du Mauvais Sort---Enfants aînés et gelés des nokturA---Enfants incendiés des hellrideurs---Enfants de la Couleur--- Enfants de la Douleur--- Enfants nés de l'É-Boueur---Enfants du Froid-Manteau des Lampadaires---Enfants de Balzac et de Voltaire--- Enfants pendus devant le Vide du Frigide Air---Enfants morts au front-froid---Enfants morts au fin fond de notre Misère--- Enfants des neiges de décembre--- Enfants farcis de foies gras--- Enfants devenus cendres dans les fours à bois---Enfants de chœur fendu des brise-bois----Enfants nés de la Dernière Femme morte-née---enfants-flots nés de mots donnés en cadeau par les angeloi----anges aux ailes gelées qui ont apporté des fleurs avortées dans les ventres plats des futures révoltées--- Enfants encastrés sous les chaudes couvertures de leurs parents divorcés--- Enfants du sperme et de l'ovaire violée, castrés sous les lumières voilées de leurs petits corps débridés--- Enfants qui se relisent tout d'abord chez les grands auteurs, qui se laissent aller vers les balises de ceux qui viennent encore les enter dans la nuit qui les grise----Enfants enfin endormis pour de bon dans leurs petits nids défaits de draps plissés, qui rêveront peut-être, ils le prédisent, à la Liberté Promise---Enfants totalement libérés du Grand Curseur; enfants prévenus de la Littérature des Noirceurs---Enfants d'Aquin, de Dédé, d'Egolf et d'Hemmingway---Enfants empoisonnés par les fantômes enducharmés, qui n'auront jamais su ce qu'était venu faire ici cette Nature impitoyable qui les avait déterrés vivants d'un fatras d'ordures ininflammables---Enfants de 1 9 4 8, faisant fi de la censure, qui écrivirent dans la Pleine Démesure ce qui les fracturait du reste du monde qui encore les endure...
Il faudra toujours de la grogne, il faudra toujours que ça cogne...pour que ça dure...
10 décembre 2005/11 mai 2006
(texte " re-touché " avec l'aide de Wagner, et de ses pompeux mais résistants... Tannhaüser...et Lohengrin...)
4 commentaires:
Wow, tu étais en verve! ***Lemmingway?;-)
Ecrit par : Pat B 11.05.2006
Je viens tout juste de le mettre au monde cet enfant de pute que tu le commentes déjà....tu bats des records de " haute-vitesse ! ! Tu l'as reconnu? p-ê pas ..je te l'avais envoyé le...10 déc. mais comme j'en ai jamais vraiment fini avec les mots et... les auteurs, je me suis permis de le refaire son maquillage, de le "re-toucher " un peu....du BLUSH sur les joues du texte, ça change la couleur de sa face parfois...;-) merci d'être passé dans la Poupounnière...inspirateur...général..;-)
Ecrit par : la Fée Blackstick 11.05.2006
Tu en résumes, des choses, ici. Quel souffle!
Ecrit par : Simon G. 12.05.2006
C'est le Vent de l'Écriture qui me fait faire ça...
Ecrit par : la Fée Blackstick 12.05.2006
12.05.2006
La retraite...active
65 notes déjà, je pense que l'heure est venue de prendre ma retraite active de blogueuse. Les blogues c'est fait pour mourir, ÇA aussi...En plusse que mon Grand Inspirateur semble avoir complètement déserté le sien...mais, je vais probablement faire ma Dominique Michel, et vous revenir....la semaine prochaine; je dois aller m'accrocher les pieds dans... les fleurs du tapis...et essayer de renouer un peu avec mes esprits... En attendant, faites les bons garçons...je penserai à vous.
15.05.2006
À ma mère
Rien que pour toi ma mère-amie, rien que pour l'Amour qui nous lit; Toi qui au cœur de ce monde m'a mise, suis et serai à jamais au centre du tien Depuis toutes ces heures enfuies dans les mots muets qui les relient, ta fille, cette insoumise née Louise, qui délie ses phrases sous la brise... T'aimer, ce qui me coûte le moins, mais qui me rapporte tout le butin; Marielle, comme un thé sur la dentelle, Marielle, comme une infinie volée d'hirondelles...
16.05.2006
Heartbeat
From a mother to another...
Heartbeat,
a new sound from the most important sound,
a sound made of true love,
like a sound over a young dove,
like the deaf sound of a swan who burns my soul in his arms
Because his life is stronger than the death,
because his wife is better than an old elf,
he'll have to write me his words of real love
he'll have to show us the real color of...
A heartbeat from the Mother,
like mine on yours
With all of my love
L.L.
14 mai 2006